
In objéktif pou trapé : In dévlopman korèk …sansa sé in bilan négatif !
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Libre opinion
10 octobre 2016, par
Voici le contenu de la dernière Libre opinion du Professeur André Oraison, avec des inter-titres de Témoignages.
L’Indianocéanie désigne les pays insulaires du bassin sud-ouest de l’océan Indien : il s’agit des archipels des Comores, des Mascareignes et des Seychelles ainsi que la Grande Ile de Madagascar.
Mais le vocable « Indianocéanie » a une autre signification. Ce néologisme a été forgé dans la seconde moitié du XXe siècle par l’écrivain mauricien Camille de Rauville pour désigner les populations des pays de l’océan Indien occidental unies non seulement par la proximité géographique, l’environnement océanique et l’insularité mais aussi par des cultures, des traditions et des « langues en partage » comme le créole et le français et une « histoire entremêlée », marquée par des évènements douloureux dont il reste encore des séquelles comme l’esclavage, l’engagisme et le colonialisme. Habité au début des années « 60 » par une vision messianique, Camille de Rauville entrevoit - entre les rivages de l’Afrique orientale et l’Asie du sud - l’émergence d’ « un nouvel humanisme au cœur de l’océan Indien », un humanisme démocratique et solidaire qu’il nomme « indianocéanisme » [1].
Concept à l’origine littéraire, le concept fédérateur d’Indianocéanie a, par la suite, émergé aux plans diplomatique et économique, à l’initiative d’un autre Mauricien, journaliste et homme politique engagé. Il s’agit de Jean Claude de l’Estrac qui est le père fondateur de la Commission de l’océan Indien (COI), une institution intergouvernementale de coopération destinée à donner vie au concept d’Indianocéanisme. Aux trois membres originaires ayant signé l’accord de Victoria le 10 janvier 1984, Madagascar, Maurice et les Seychelles, il faut ajouter deux membres admis le 10 janvier 1986 : les Comores et la France. Il convient de saluer la naissance de la COI qui permet de franchir une nouvelle étape dans le passage d’une société interétatique close à une société internationale ouverte fondée sur la solidarité entre les peuples de l’espace indianocéanique. Face au phénomène de la mondialisation des échanges, aucune question importante ne se résout plus à l’intérieur des frontières nationales. Dans ce contexte, la COI a déjà le mérite d’exister et de concrétiser le rêve de Camille de Rauville.
Désormais incarnée par la COI, l’Indianocéanie a aussi vocation à englober les îles Chagos qui sont ancrées au cœur du bassin central de l’océan Indien. Ses habitants ont été chassés en catimini de leur pays entre 1967 et 1973 par la Grande-Bretagne - à l’initiative des États-Unis - afin de permettre la création de la base militaire anglo-américaine à Diego Garcia, l’île principale des Chagos. Mais qui sont ces Chagossiens qui ont été sacrifiés dans le secret sur l’autel des intérêts stratégiques des puissances occidentales au nom de la raison d’État et qui ont payé le prix fort de l’indépendance mauricienne ?
Descendants d’esclaves d’origine africaine qui reçurent le nom de « Noirs des îles » et dont les premiers occupants viennent à la fin du XVIIIe siècle avec leurs maîtres des colonies françaises de La Réunion et de Maurice, les Chagossiens sont - jusqu’à leur déportation vers Maurice et les Seychelles - quasi analphabètes, catholiques romains et créolophones unilingues. Leurs ancêtres ont été arrachés à leurs terres natales et réduits en esclavage par les Français afin de mettre en valeur les Mascareignes, puis les îles Chagos : Diego Garcia, Peros Banhos et Salomon. Comme les Mauriciens les Réunionnais, les Rodriguais et les Seychellois, les Chagossiens sont le produit d’un métissage au triple plan biologique, culturel et linguistique et sont, par suite, les enfants légitimes de l’Indianocéanie.
Faut-il préciser que les Chagossiens vivaient sur leurs îles natales en harmonie avec la nature en s’adonnant au maraîchage, à la pêche, à l’élevage d’animaux de basse-cour et au ramassage des noix de coco selon un mode de vie qui était resté, jusqu’en 1973, celui du temps de la marine à voile et des lampes à huile ? La vie était paisible aux Chagos où il n’y avait pas de problème de chômage, de malnutrition ou de toxicomanie. Par comparaison avec la lutte pour leur survie dans les bidonvilles de Port-Louis, ceux qui sont nés aux Chagos décrivent leur pays d’origine comme un Éden merveilleux.
Dès lors, on peut comprendre que cette petite diaspora insulaire lutte sur tous les fronts pour revenir aux Chagos. Un jour, leur vœu sera exaucé. En attendant ce jour miraculeux qui pourrait être concrétisé à la suite des négociations anglo-mauriciennes actuellement en cours, ne serait-il pas judicieux que les Chagossiens - exilés à Maurice, aux Seychelles ou à Londres - obtiennent le soutien politique et financier de la Communauté internationale ainsi que le statut de pays observateur au sein de la Commission de l’océan Indien et de l’Organisation internationale de la francophonie dont le XVIe sommet siègera à Antananarivo les 26 et 27 novembre 2016 ? La question mérite d’être posée.
André Oraison, Professeur des Universités, Juriste et politologue.
Membre du Comité Solidarité Chagos La Réunion
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