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Une filière agricole en pleine crise après l’arrêt des subventions en trois ans
5 novembre 2013, par
L’Union européenne a décidé de sacrifier la filière volaille en Bretagne, elle ne pouvait pas ignorer les effets dévastateurs de ce choix. C’est un nouvel avertissement pour la filière canne à La Réunion, car notre île est bien plus éloignée de Bruxelles que la Bretagne.
En juillet dernier, l’Union européenne a pris la décision de supprimer les subventions à l’exportation de poulets congelés. 93% de cette enveloppe bénéficiait à des producteurs français, en particulier en Bretagne.
Une question écrite d’un député français au Parlement européen permet de se rendre compte du poids de cette aide. Elle s’élevait à 350 euros par tonne en 2010, et elle a permis au groupe DOUX de maintenir une activité en France, en échange d’une subvention de 60 millions d’euros.
Mais l’Union européenne, dont fait partie la France, a adhéré à l’Organisation mondiale du commerce. L’orientation ultralibérale de ce marché unique mondial est connue, elle implique donc de la part de ses adhérents de mettre fin à ce qui est considéré comme des obstacles à « la concurrence libre et non faussée ». Les subventions sont dans le collimateur.
De 350 euros la tonne à 0 euro
Ces aides soutiennent la production, en permettant notamment à l’industrie agro-alimentaire européenne de pouvoir exporter sur le marché mondial à des tarifs comparables à ceux de pays où le coût de production est beaucoup moins élevé. La Bretagne a construit une partie de son économie sur cette industrie d’exportation. Mais quand les subventions commencent à diminuer, aussitôt c’est la crise, car les usines de poulets françaises sont alors mises en concurrence avec les brésiliennes, où le coût de production est beaucoup moins cher. Il a suffi de trois ans pour remettre en cause tout ce pan de l’économie de la Bretagne, livrée à la concurrence du Brésil.
En 2010, la subvention européenne versée aux producteurs de poulets destinés à l’exportation était de 350 euros la tonne. Elle est passée à 217 euros la tonne en octobre 2012, puis à 108 euros la tonne en janvier dernier, avant d’être totalement supprimée depuis le mois de juillet. Le groupe DOUX avait senti la crise arriver. Il a fermé des usines, licencié des milliers de travailleurs et délocalisé sa production au Brésil.
Quand l’Union européenne a pris la décision de supprimer les subventions à l’exportation, elle ne pouvait ignorer que ce choix allait aggraver la situation sociale en Bretagne. Le gouvernement a cherché à déminer la situation. Le 16 octobre dernier, il annonçait la création d’un Pacte d’avenir pour la Bretagne, ainsi que des exemptions pour l’écotaxe. Cela n’a pas suffi à calmer les inquiétudes. Les deux derniers week-ends, la Bretagne a été secouée par d’importantes manifestations. Elles amènent le gouvernement à s’investir davantage encore pour compenser les effets de la crise sociale.
La mobilisation paie
Ces événements sont riches d’enseignements pour La Réunion. Ils montrent tout d’abord que l’Union européenne ne transige pas quand elle applique les règles de la mondialisation ultra-libérale, quitte à entrainer la suppression de plusieurs milliers d’emplois dans une région. Voilà de quoi faire réfléchir les planteurs de cannes à La Réunion.
Sucre de canne réunionnais et poulets congelés breton ont plusieurs points communs.
Tout d’abord, leur survie dépend des subventions, ensuite, le principal concurrent est le Brésil.
En Bretagne, le groupe DOUX a fermé des usines et délocalisé sa production au Brésil. A La Réunion, les usines sont la propriété d’une coopérative de planteurs de betteraves, qui a placé l’industrie sucrière réunionnaise sous la direction d’une filiale brésilienne. Ces similitudes interpellent quelques mois après la confirmation de la fin du prix garanti par l’Europe pour le sucre réunionnais à l’horizon 2018.
Ensuite, les événements de la Bretagne ont pris une dimension très importante parce que les Bretons se sont mobilisés pour se faire entendre. Dans les cortèges, les catégories sociales ont défilé côte à côte. Face à la mobilisation, le gouvernement est au pied du mur, il recherche une solution et a déjà fait des propositions exceptionnelles. Un exemple : les travailleurs qui perdent leur emploi toucheront 97% de leur salaire.
Autrement dit, la mobilisation a permis d’atténuer la crise.
M.M.
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