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Plus de 2 milliards d’euros en jeu pour La Réunion
30 novembre 2017, par
Grâce au travail des communistes et notamment de Paul Vergès au Parlement européen, les Réunionnais bénéficient des fonds européens. Entre 2014 et 2020, cela représente une somme de plus de 2 milliards d’euros qui doivent aller à l’investissement et donc aux créations d’emploi. Mais le 30 mai 2019, la Grande-Bretagne ne fera plus partie de l’Union européenne. En France, les régions lancent la mobilisation générale pour que le BREXIT ne soit pas financé par une baisse ou une suppression des fonds européens. À La Réunion, le silence sur cette question est inquiétant, car tout se jouera dans les mois qui viennent.
Quand Paul Vergès est élu député au Parlement européen en 1979, il milite pour changer le regard des dirigeants de la Communauté européenne sur les anciennes colonies françaises devenues département, notamment La Réunion. L’intégration dans l’Europe signifiait l’application de règlements qui n’étaient pas adaptés à des pays où la départementalisation n’était pas applicable. Durant la campagne électorale, Paul Vergès était apparu pour la première fois à la télévision, ouvrant une brèche dans la censure subie par les communistes réunionnais. Il avait rappelé que l’intégration dans la France et l’Europe avait amené la fermeture des usines sucrières et faisait peser de lourdes menaces sur l’avenir du géranium, du vétyver et de la vanille qui n’étaient pas protégés. Pour ces trois dernières cultures, la ruine a fini par arriver.
Dans cette interview, il expliquait également que sur une population de 500.000 Réunionnais, 300.000 relevaient de l’assistance et que 50.000 Réunionnais étaient au chômage. À ceci s’ajoutaient tous les moyens utilisés pour faire taire les communistes. C’est que Paul Vergès qualifiait de « situation coloniale ». Après avoir pris ses fonctions à Strasbourg, il revenait sur le fait que le gouvernement français « n’utilisait pas toutes les possibilités qu’offrait le Fonds régional de développement ou le Fonds social pour les DOM ».
C’est pourquoi il a œuvré pour que les Européens viennent sur le terrain constater la réalité de La Réunion. En septembre 1985, une délégation de députés de la Commission à la politique régionale était venue à La Réunion à l’invitation de Paul Vergès. Elle a notamment visité le bidonville de l’Abattoir à Saint-Louis, et rencontré les planteurs de canne de Pierrefonds. À cette époque, les régions pauvres du Sud de l’Europe bénéficiaient de programmes intégrés de développement leur donnant un accès à des fonds européens. Cette visite a permis aux députés européens de se rendre compte que La Réunion pouvait y prétendre. Grosue Ligios était le rapporteur de la Commission en visite dans notre île. Il rédigea plus tard un document qui fut adopté par le Parlement européen, c’était le point de départ de la reconnaissance des spécificités de La Réunion et des autres îles éloignées de l’Europe au sein de la Communauté européenne. Cela aboutit au statut de région ultrapériphérique de l’Union européenne. En outre, La Réunion bénéficie depuis des fonds européens destinés aux régions les plus pauvres, elle est dans le groupe de l’Objectif convergence. C’est ce qui lui donne droit aux Fonds qui sont gérés depuis 2014 par la Région. Successeur de Paul Vergès au Parlement européen, Elie Hoarau a réussi à obtenir le maintien de ces fonds pour La Réunion malgré un contexte budgétaire difficile. Ce travail a été poursuivi par Younous Omarjee, ce qui donne à La Réunion l’accès à plus de 2 milliards d’euros pour une période de 6 ans.
L’échéance de ces fonds européens est en 2020. C’est dès l’année prochaine que va commencer la discussion du prochain budget européen d’où viennent cet argent qui bénéficie à l’investissement à La Réunion. Or l’Union européenne traverse de profonds bouleversements. Car le débat sur le budget se déroulera en même temps que les négociations portant sur les conditions de la sortie de la Grande-Bretagne de l’Union européenne. La date est désormais fixée : le 30 mars 2018 l’Union européenne comptera un membre de moins. Et une des conséquences du BREXIT sera la diminution du nombre d’États contributeurs nets au budget de l’Europe. Cela signifie donc que si les États qui restent dans l’Europe n’augmentent pas leur part dans ce budget, il va diminuer. Les craintes se portent notamment sur les Fonds de la politique de cohésion, qui alimentent La Réunion.
En France, les Régions font part de leur inquiétude. Réunies à Marseille, Régions de France ont tenu dimanche une conférence pour lancer la mobilisation générale pour préserver cette part essentielle. Ce qui pour elles est considéré comme « un 13e mois » représente beaucoup plus à La Réunion. Ainsi, pour la Région Provence Alpes Côte d’Azur, les fonds européens s’élèvent à un milliard d’euros pour une collectivité de plusieurs millions d’habitants. À La Réunion, c’est deux fois plus pour une population bien moindre. En conséquence, toute diminution de cette enveloppe aura des conséquences catastrophique à La Réunion. La baisse des dotations de l’État aux collectivités pénalisent déjà l’investissement, si la contribution de l’Europe allait dans le même sens, il ne fait guère de doute que le chômage va encore augmenter. Or dans notre île, les responsables politiques ne se sont pas encore manifestés. Ce silence est extrêmement inquiétant, alors que tout va se jouer dans les mois à venir.
M.M.
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