Une marche citoyenne organisée de Paris à Bruxelles

« Israël assassin, Europe complice »

24 juin

Des manifestants, réunis le 23 juin devant les institutions européennes, ont demandé la suspension de l’accord d’association liant l’UE à Israël.

Plusieurs centaines de personnes arborant keffieh et drapeaux palestiniens ont manifesté en solidarité avec Gaza le 23 juin à Bruxelles, à l’occasion de l’arrivée d’une marche citoyenne partie de Paris, il y a huit jours.

Criant « Palestine vaincra, Palestine vivra », « Israël assassin, Europe complice », les manifestants ont demandé la suspension de l’accord d’association liant l’UE à Israël.

Un accord dénoncé

Entré en vigueur en 2000, l’accord d’association liant l’UE à Israël permet des échanges commerciaux dans un cadre de libre-échange dans plusieurs secteurs, notamment industriel et agricole.

Mais devant la situation humanitaire catastrophique à Gaza et la multiplication des offensives militaires d’Israel, marquées par de nombreuses violations du droit humanitaire, le soutien européen s’érode.

Face à cette situation, la cheffe de la diplomatie européenne Kaja Kallas a annoncé son réexamen, le 20 mai. Cette révision était de nouveau débattu lors d’une réunion ministérielle des Vingt-Sept autour de Kaja Kallas, le 23 juin.

La cheffe de la diplomatie de l’UE a présenté les conclusions d’un audit selon lequel l’Etat hébreu aurait enfreint une trentaine de principes de droit international. Cette enquête doit servir de préalable au réexamen de l’accord avec Israël.

En effet, le bureau du représentant spécial pour les droits de l’homme de l’UE a assuré que « sur la base d’évaluations faites par des institutions internationales indépendantes, il existe des indications selon lesquelles Israël n’aurait pas respecté ses obligations en matière de droits de l’homme ».

Raison pour lesquelles, « nous demandons la suspension de cet accord. Pour arrêter un tyran, il faut des actions fermes », a déclaré à l’AFP une responsable française de la Ligue des droits de l’Homme (LDH), Fabienne Messica, en référence au Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou.

« Il faut évidemment la fin de toute livraison d’armes (à Israël). Ce n’est pas possible de condamner le génocide actuel à Gaza et en même temps d’envoyer des armes. L’Europe doit sortir de ses contradictions », a ajouté Fabienne Messica.

Possible révision de l’accord d’association avec Israël

La sociologue Fabienne Messica fait partie de la dizaine de personnes ayant marché depuis Paris sous le mot d’ordre « Gaza : stop génocide, l’Europe doit agir ! », une initiative de la LDH soutenue par plusieurs ONG et syndicats français dont la CGT.

Parmi les sanctions envisagées contre Israël, les ministres européens des Affaires étrangères se penchaient lundi sur une possible révision de l’accord d’association avec Israël sur la base de la violation présumée de son article 2 relatif au respect des droits humains.

« Il existe des indications selon lesquelles Israël n’aurait pas respecté ses obligations en matière de droits de l’homme », selon un audit réalisé par la Commission européenne à la demande des pays membres de l’UE. Il restait désormais aux 27 à débattre des options possibles.

Une suspension de l’accord, qui comporte un important volet commercial, serait improbable car une telle décision requiert l’unanimité et les États membres sont divisés sur l’attitude à adopter face à Israël.


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