Malgré 60 millions d’euros de subventions européennes en 2010

Volailles : quand DOUX délocalise au Brésil

5 novembre 2013

Une question écrite du Député Marc Tarabella datée du 19 septembre 2011 décrit l’impact des aides européennes sur l’emploi dans l’agro-alimentaire dans le secteur de la volaille.

« En Europe, les éleveurs de poulet sont de moins en moins nombreux alors que la volaille est la deuxième viande la plus consommée au monde.

Cette filière est donc, elle aussi, victime de la mondialisation ; il faut toujours produire au moindre coût.

Le groupe français DOUX est le 4ème producteur de volaille au monde et est présent dans 130 pays. Cependant, les poulets produits par DOUX ont la caractéristique de ne pas être compétitifs sur le marché mondial ; ils sont directement concurrencés par le Brésil, premier exportateur de poulet au monde, qui parvient à commercialiser un poulet nettement moins cher (l’écart se chiffre à 35% environ).

Pour compenser ce manque de compétitivité, le groupe français reçoit des aides européennes à concurrence de 350 euros par tonne de volaille exportée. En 2010, il a donc ainsi perçu 60 millions d’euros, sans lesquels le groupe reconnaît ne pas être viable en France.

En raison de la conjoncture, le groupe DOUX a décidé de délocaliser une partie de sa production au Brésil. Cette décision a logiquement engendré la fermeture de plusieurs sites de production en France, deux mille salariés ayant ainsi perdu leur emploi. Le nombre de salariés du groupe ne cesse, d’ailleurs, de diminuer depuis 10 ans.

En 2010, les deux tiers des bénéfices du groupe ont été réalisés au Brésil.

La Commission trouve-t-elle normal que les aides européennes contribuent à la suppression d’un certain nombre d’exploitations en France et que les bénéficiaires des aides soient les exploitants qui touchent les plus gros revenus ?. »


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