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Quand la politique parisienne passe avant les priorités des Réunionnais
15 mai 2023, par
La semaine dernière, les médias réunionnais ont été interdits de couvrir la plupart des séquences de la visite de la Première ministre dans notre pays. Cette attitude rappelle l’objectif de cette visite : répondre avant tout aux préoccupations de la politique parisienne, pas des Réunionnais.
La Réunion sert alors de décor à une opération de communication s’inscrivant dans un contexte : redorer le blason de Paris après la victoire des indépendantistes en Polynésie et le fiasco de l’opération anti-comoriens à Mayotte.
Les journalistes réunionnais n’étaient pas les bienvenus lors de la visite d’Élisabeth Borne à La Réunion. C’est le constat suite à l’exclusion de nos confrères de nombreuses séquences couvertes exclusivement par des représentants de médias parisiens. Le syndicat SNJ a déploré cette méthode. Imaz Press Réunion à même décidé de ne plus suivre cet événement.
Cette tactique du pouvoir n’est guère étonnante si elle est prise dans un contexte.
L’axe Indo pacifique fragilisé
Dans les anciennes colonies françaises qui font encore partie de la République, Paris à subi de sérieux revers qui mettent à mal sa stratégie d’axe Indo pacifique destinée à contrer la montée en puissance de la Chine. En effet, les indépendantistes dirigent l’assemblée de Kanaky Nouvelle-Calédonie.
C’est un indépendantiste polynésien qui est président de la Délégation outremer de l’Assemblée nationale. Dernièrement, les indépendantistes ont gagné les élections en Polynésie. Dans notre région, la Russie annonce offrir son aide à Madagascar pour récupérer les îles Éparses. L’opération d’expulsion massive de citoyens comoriens de l’île de Mayotte tourne au fiasco avec la menace d’une large réprobation de la communauté internationale.
La Réunion : un cadre idéal
Le seul territoire de cet axe Indo pacifique où la présence de Paris n’est pas contestée est La Réunion. Notre île peut alors servir de cadre idéal à une opération de communication pour montrer que Paris tient fermement le cap dans les anciennes colonies françaises intégrées à la République.
Dans ces conditions, la priorité est l’image. Il s’agit de montrer des échanges chaleureux avec la population et d’éviter les questions en rapport avec la situation économique et sociale désastreuse de La Réunion. Ces questions dérangeantes ne peuvent être posées par des journalistes parisiens qui ne connaissent pas La Réunion. Et cela d’autant plus qu’ils sont plongés dans une ambiance de vacances qui ne peut que les rendre plus réceptifs au message du pouvoir.
La Réunion sert alors de décor à une opération de communication de la Primature destinée à redorer le blason de Paris, et à répondre avant tout aux préoccupations auxquelles cette Primature doit répondre envers l’opinion publique parisienne et internationale.
Et le droit à l’information des Réunionnais ?
C’est pourquoi l’exclusion des journalistes réunionnais n’est pas étonnante mais n’en est pas moins négative comme le dit en substance le SNJ.
Alors que la Première ministre est à La Réunion, elle ne peut être spontanément interpellée sur les questions spécifiques à notre pays. Et le droit à l’information des Réunionnais n’est pas respecté. Souhaitons que cette méthode reste sans lendemain.
Tenir compte du vent d’émancipation
Il est pourtant clair que dans les anciennes colonies françaises intégrées à la République, un vent d’émancipation s’est levé pour demander de revoir le cadre des relations avec Paris afin d’accorder plus de responsabilités aux peuples autochtones. En Polynésie et en Kanaky Nouvelle-Calédonie, l’indépendance est au centre des débats.
Une conférence des députés s’est mise en place. A La Réunion et dans d’autres collectivités, tout en restant dans la République, c’est une autre gouvernance permettant l’adaptation des politiques à la réalité du pays qui est demandée. Cela peut se faire sur la base d’un projet élaboré par une Conférence territoriale élargie comme à La Réunion.
Cela signifie pour Paris la nécessité de considérer ces peuples comme des partenaires d’un nouveau cadre, et surtout pas comme des éléments d’un décor.
Manuel Marchal
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