Pour la prise en compte d’une spécificité

La question de l’éloignement

29 avril 1987

27 septembre 2007, par Manuel Marchal

Parmi les handicaps de La Réunion figure notamment celui de l’éloignement. L’insularité se traduit par un renchérissement du coût du transport et donc du coût de la vie. Comment alors le compenser ?
Dès 1982, un large consensus existait pour demander à l’État de prendre en charge ce coût. Les Partis communistes d’Outre-mer revendiquaient notamment « une dotation budgétaire qui tienne compte de l’éloignement ».

À l’assemblée, en 1983, la majorité socialiste a refusé cette idée. En 1986, une majorité d’une autre tendance politique a eu la même attitude lors de l’examen d’une loi-programme, en rejetant les amendements de Paul Vergès et d’Élie Hoarau.
Au prix de nombreuses luttes, la spécificité de l’éloignement a pu être reconnue dans le traité qui régit le fonctionnement de l’Union européenne : c’est l’article 299-2 du traité d’Amsterdam. Toujours au niveau européen, des programmes opérationnels spécifiques à l’Outre-mer prennent en compte ce handicap. C’est le résultat d’une démarche pédagogique visant à sensibiliser les institutions européennes aux spécificités des départements d’Outre-mer qui obtiendront ensuite le statut de région ultrapériphérique de l’Union européenne.
Lors de la clôture du séminaire des RUP sur la politique maritime, Joe Borg, Commissaire européen à la Pêche a noté la possibilité que l’Union européenne fasse preuve de souplesse pour autoriser des aides d’État destinées aux régions ultrapériphériques visant à compenser le handicap de la distance.

M. M.


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Témoignages - 80e année


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