Face à la pénurie d’emplois

Libérer les journaliers de la précarité

30 avril 1977

20 février 2008, par Manuel Marchal

Dans le contexte de chômage massif que connaît depuis des décennies La Réunion, ce sont les communes qui sont amenées à jouer un rôle important pour atténuer l’impact de la crise. En effet, de par sa structure et en raison des décisions prises à Paris, l’économie n’a pas la capacité de créer suffisamment d’emplois. Par milliers, les travailleurs réunionnais se tournent alors vers les élus locaux pour avoir droit à un travail.

Certains élus sans scrupule n’hésitent pas à profiter de la situation. Et la période des échéances électorales est pour eux l’occasion de promesses d’embauches, de pressions et de règlements de compte politiques. C’est ce qui s’est passé en 1977 à Saint-Louis. Environ 200 familles ont été brutalement plongées dans la misère à cause d’une décision arbitraire. Les événements de Saint-Louis en 2001, soit près de 25 ans plus tard, ont débouché sur une situation analogue. La nouvelle municipalité dirigée par le maire actuel avait en effet licencié des centaines de travailleurs en contrats précaires peu de temps après les élections.
Cela rappelle une urgence : que tous les journaliers communaux aient enfin droit à un statut les mettant définitivement à l’abri de décisions arbitraires. C’est une question de dignité.

M. M.


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