Contre le projet d’une mesure traitant les Réunionnais en inférieur

Mobilisation pour le respect et la dignité des émigrés

6 mars 1987

5 septembre 2007, par Manuel Marchal

Au même titre que les fonctionnaires mutés à La Réunion, les émigrés réunionnais travaillant dans les services et entreprises publiques ont droit périodiquement à un billet d’avion gratuit et à un congé prolongé pour revoir leur terre natale.

C’est la promesse faite par ceux qui venaient chercher les Réunionnais. Cet engagement a eu un rôle dans le choix de milliers de nos compatriotes, poussés par la misère et le chômage, de s’exiler pour travailler dans les hôpitaux, la police, aux PTT, à la RATP ou à la SNCF.

Cet acquis a été constamment attaqué par celles et ceux qui veulent faire des économies sur le dos des Réunionnais, même si le prix à payer est l’installation de la discrimination et de l’inégalité avec ceux qui viennent de France et travaillent à La Réunion dans la fonction publique.
Or, comme beaucoup d’autres travailleurs émigrés en France, les Réunionnais occupent là-bas les postes les moins bien rémunérés, et ils ne perçoivent pas d’indemnité de vie chère. Si le BUMIDOM les a fait venir en France, c’est parce que la France manquait de bras pour réaliser les tâches les plus ingrates et les moins bien payées. D’où l’importance du congé au pays, car du fait du prix du billet d’avion, les émigrés qui souhaitent revenir de temps en temps voir leur famille n’ont pas les moyens de voyager.
Aujourd’hui encore, la bataille pour le maintien et l’application sans discrimination du congé dit "bonifié" fait partie des combats permanents à mener pour le respect et la dignité de nos compatriotes qui ont dû émigrer loin de leur pays.

M. M.


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