Écouter les propositions réunionnaises

’Perben réspèkt anou’

1er mai 1994

3 septembre 2007, par Manuel Marchal

À une époque où le SMIC-Réunion était inférieur à celui de France, les travailleurs se sont massivement levés pour que l’on tienne compte des propositions réunionnaises dans un texte de loi qui nous concernait directement. Il s’agissait de la "loi Perben".
Concernant l’emploi et le logement, l’avant-projet n’apportait rien, et il était rejeté par le Conseil général, la Région et le CESR.

"Perben réspèkt anou" faisait partie des mots d’ordre du défilé unitaire du 1er mai 1994.
« Face à la gravité de la situation réunionnaise, il est urgent d’agir ensemble et de changer la "logique" de la politique actuelle », écrivait "Témoignages". « C’est-à-dire que « l’emploi doit (désormais) être l’objectif central des politiques économiques ». Tel est concrètement le message de l’Intersyndicale (CFDT, CGTR, FEN, FAGT, FSU, URDSA) ».
Pour l’Intersyndicale, l’avant-projet de loi était l’occasion d’« amplifier la bataille pour l’emploi dans tous les secteurs à l’échelle interprofessionnelle car il ne s’agit pas d’un simple problème d’entreprise mais bien d’un enjeu de société ».
Devant la situation spécifique de leur pays, les Réunionnais ont des propositions pour sortir de la crise. C’est pour cette raison qu’il se lève toujours massivement contre ceux qui veulent passer en force.


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Témoignages - 80e année


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