53ème Journée mondiale des lépreux

“À chaque minute, un cas de lèpre est recensé”

28 janvier 2006

La 53ème Journée mondiale des lépreux se déroule ce samedi et dimanche. À La Réunion, jusqu’en 1981, la léproserie située à Saint-Bernard à Saint-Denis accueillait des malades.

Aujourd’hui dans le monde, à chaque minute, un cas de lèpre est recensé dont 15% d’enfants et, 2 à 3 millions de malades souffrent de séquelles invalidantes. À l’occasion de la 53ème Journée mondiale des lépreux (JML) - créée en 1954 par Raoul Follereau -, les 28 et 29 janvier, des bénévoles sensibiliseront le grand public sur cette maladie. À La Réunion, les victimes de ce fléau trouvaient refuge à la léproserie de Saint-Bernard à Saint-Denis.

Une maladie invalidante

En 1981, elle fermait ses portes. Les patients regagnaient pour certains leurs familles ou leurs propres maisons. Une équipe médicale leur rendait visite et leur donnait les soins. "Et depuis, les membres de l’Association d’entraide aux lépreux et à leurs familles se rendaient auprès des victimes de ce fléau et leur apportaient du réconfort", rappelle M. Lauret, son président. Depuis la fermeture de cette léproserie, les actions pour la collecte des dons, notamment la kermesse, ont été abandonnées. Cela demande une véritable organisation et l’implication de tous.

Agir le plus rapidement possible

Ce week-end, des boîtes disposées dans des lieux publics rappelleront à tous l’existence de cette grave maladie. Actuellement, on dénombre très peu de cas à La Réunion. En décembre dernier, l’une des premières victimes, M. Hoarau, quittait les siens au quartier de la Montagne à Saint-Denis. D’abord, il perdit ses jambes puis ses cuisses et ses mains furent martyrisées. Malgré ces plaies, il passait des heures et des heures dans son potager. Et des personnes lui achetaient des “brèdes”. Il continuait à être de bonne humeur jusqu’à la veille de Noël.

En 25 ans, 14 millions de malades ont guéri de la lèpre. Ce résultat unique "repose singulièrement sur le combat lancé par Raoul Follereau et relayé par des hommes et des femmes qui donnent, de leurs temps, de leur argent, pour procurer à celles et ceux qui consacrent leur vie aux malades de la lèpre, les moyens de dépister et de soigner, de réhabiliter et de réinsérer (...). Pour guérir, il faut agir le plus rapidement possible : systématiser le dépistage précoce est le premier pas pour stopper la contagion et prévenir les infirmités".

J.-F. N.


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