Alcool : un tiroir-caisse musical

13 août 2008

Pousser à fond la “sono” dans un bar ou une boîte, c’est un bon moyen pour pousser à la consommation des clients qui sont obligés de crier pour se parler. Déjà mise en évidence à plusieurs reprises, cette méthode perverse est encore une fois dénoncée par des chercheurs des Universités de Bretagne-Sud et de Rouen, qui ont visité deux cafés bretons pendant trois semaines. Belle constance professionnelle... L’équipe du Pr Nicolas Guéguen a passé au peigne fin les habitudes éthyliques de 40 hommes (âgés de 18 à 25 ans) pendant leurs passages dans leurs cafés favoris. Le volume de la musique y a été alternativement augmenté, baissé puis à nouveau augmenté. Et cela, toujours à l’insu des consommateurs, et de « manière randomisée », insistent les auteurs. Leur objectif était d’observer les éventuelles interactions entre le niveau sonore et la consommation d’alcool.

« Nos résultats montrent clairement que plus le volume est élevé, plus les clients accroissent leur consommation », observe Nicolas Guéguen, sans pour autant étayer ses affirmations par des chiffres. Enfin, côté explications, les auteurs avancent deux hypothèses. La première serait une « excitation des clients induite par un volume musical élevé », qui pousserait ces derniers à se désaltérer. L’autre interprétation qui n’a rien de scientifique consiste à mettre en avant « l’effet négatif sur les rapports sociaux d’un niveau sonore trop élevé. Les clients boivent alors plus, car ils discutent moins ».


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Témoignages - 80e année


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