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Avec l’âge, pourquoi dort-on moins ?

24 janvier 2013

Difficultés d’endormissement, nuits plus courtes, fatigue diurne… L’âge s’accompagne souvent d’une baisse de qualité du sommeil. Si 2 Français sur 10 souffrent d’insomnies, celles-ci sont omniprésentes à la soixantaine. Contrairement à une idée reçue, les benzodiazépines ne peuvent constituer une solution. Car elles sont porteuses d’inconvénients majeurs. Explications avec le Dr Hakki Onen, gériatre à l’Hôpital Antoine Charial de Francheville, près de Lyon.

« Chez le sujet âgé, l’insomnie est rarement une maladie. C’est plutôt un symptôme, au même titre que la douleur, la fatigue ou la fièvre. Or, soigner un symptôme isolément, cela ne sert pas à grand-chose. Ce qui est important, c’est d’identifier son origine ». Et dans ce cas précis, ce n’est pas l’usage abusif de benzodiazépines qui va régler le problème. « Une prise en charge satisfaisante de l’insomnie, c’est d’abord le traitement de sa cause ».

Une des causes des troubles du sommeil avec l’âge est la baisse de la sécrétion de mélatonine. Cette neuro-hormone est impliquée dans le fonctionnement harmonieux de nos rythmes biologiques. « Les modifications de la sécrétion de la mélatonine avec l’âge sont une réalité physiologique. Il n’est donc pas normal d’assommer une personne âgée avec des somnifères », poursuit notre spécialiste. Il existe un nouveau médicament à base de mélatonine, disponible sur prescription médicale et proposé dans la prise en charge de l’insomnie primaire chez les plus de 55 ans. Mais, prévient le Dr Hakki Onen, «  restons réalistes. Retrouver le sommeil de ses 20 ans est une utopie. Le sommeil des 20 ans n’est jamais identique au sommeil des 80 ans ».


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