Besoin d’une IRM ? Prévoyez en moyenne, un mois d’attente…

28 juin 2010

Le délai d’attente avant une IRM (imagerie à résonance magnétique) ne s’améliore pas en France. Il est toujours de plus d’un mois en moyenne, avec des inégalités régionales fortes. Cette carence entraîne la prescription d’examens voire de traitements inadaptés, et donc une perte de chance pour les patients.

En 2009, le Plan Cancer fixait comme objectif un délai d’attente de 10 jours pour une IRM. Selon les résultats de l’enquête annuelle de l’association Imagerie Santé Avenir ce délai est aujourd’hui de 34,6 jours, sur les 502 structures hospitalières contactées selon une méthode de testing. Aucune amélioration n’est donc constatée, et ce depuis des années. Les inégalités régionales sont flagrantes : en Alsace, en Poitou-Charentes et dans les Pays-de-la-Loire, c’est 56 à 58 jours d’attente, contre “seulement” 22 à 25 jours en Picardie, Ile-de-France, et Midi-Pyrénées. La France est deux fois moins équipée que le reste de l’Europe. Or les besoins médicaux ne cessent d’augmenter.

Cette technique d’imagerie est indispensable pour de nombreuses pathologies. « L’IRM est l’examen le plus sensible en cas de cancer du sein, et le meilleur pour détecter une tumeur ovarienne », précise le Pr Patrice Taourel, chef du service d’imagerie médicale à l’hôpital Lapeyronie de Montpellier. « Il est aussi nécessaire en cas d’endométriose ou d’urgences pelviennes. Son absence entraîne un diagnostic tardif, et une chirurgie “pour voir”. Ce délai de plus d’un mois est inadapté à l’urgence chirurgicale et oncologique ».

D’ailleurs, une étude menée au CHU de Lille a montré que l’installation d’une IRM dédiée aux urgences permettait de diminuer le temps d’hospitalisation d’une journée, voire de 3 à 4 jours en cas d’AVC. Un argument économique face au million d’euros que coûte une machine...


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