Semaine de la qualité de vie au travail

Bien vivre au boulot, ça compte

6 mai 2004

Quelques jours après le 1er mai, dans le cadre de la première édition de la Semaine de la qualité de vie au travail, le département ARACT (Association régionale pour l’amélioration des conditions de travail) de l’ARVISE (Association réunionnaise pour la valorisation des initiatives socio-économiques) et ses partenaires organisaient hier une conférence sur la santé au travail. Cette manifestation s’inscrit dans le cadre d’une initiative nationale, en partenariat avec le ministère des Affaires sociales, du Travail, organisée par le réseau de l’ANACT (Agence nationale pour l’amélioration des conditions de travail).
L’objectif de cette manifestation était de mettre en valeur les réalisations des entreprises en matière d’innovation sociale et d’amélioration des conditions de travail. Cette conférence-débat a rassemblé tous les acteurs des entreprises réunionnaises et tous les autres partenaires socio-économiques sensibles aux enjeux de la santé et à l’amélioration des conditions de travail.
Au cours de cette conférence-débat, deux entreprises réunionnaises ont témoigné de leur expérience. Gérard Valléry, enseignant chercheur à l’Université d’Amiens et consultant en ergonomie, a exposé les enjeux de la gestion de la santé au travail dans les entreprises.

La qualité de vie au travail

Améliorer la qualité de vie au travail, selon un document remis à la presse, c’est changer les modes d’organisation du travail afin d’accroître la satisfaction professionnelle (bien-être au travail) des salariés et l’efficacité des entreprises (performance organisationnelle).
Au-delà de la question de la sécurité de l’emploi et des parcours professionnels, la qualité de vie au travail se traduit par l’amélioration de la santé et de la sécurité au travail (prévention des risques professionnels, troubles musculo-squelettiques, charge de travail, confort au travail...), le développement professionnel (autonomie, formation, validation des acquis, développement des compétences et des responsabilités, variété et diversité des tâches au travail, etc.), l’amélioration de l’environnement social au travail (travail en équipe, qualités des relations de travail, participation des salariés aux décisions, relation clients, etc.). Sans oublier la conciliation entre vie au travail et hors travail (rythme de travail, vie familiale, égalité hommes/femmes, loisirs, transports, accès aux services, etc.).

Bbj


Le cas de la SOGIM

Implantée dans la zone industrielle de Cambaie à Saint-Paul, la Société générale d’investissement des Mascareignes (SOGIM) est une entreprise d’embouteillage et de négoce de vins, spiritueux, sirops et sucre. Elle embouteille 2 millions de cols par an. Son chiffre d’affaires s’élève à 8 millions d’euros. Elle emploie 13 personnes.
Réduire les manutentions et limiter l’exposition à la chaleur, telles sont les principales améliorations dans la vie des salariés depuis la mise en place de la nouvelle ligne d’embouteillage. Sur les 10 salariés de la production, quatre âgés d’une cinquantaine d’années présentaient des douleurs dorsales (hernie discale, lombalgie) liées à leurs activités de manutention de charges lourdes. Face aux exigences croissantes du secteur agro-alimentaire, et compte tenu du besoin de viabilisation des installations, mais aussi de la pénibilité de la dépalettisation, l’entreprise a mené, avec la participation des salariés et l’appui de l’ARACT, un projet de nouvelle ligne d’embouteillage avec automatisation de la dépalettisation. Depuis, les risques pour la santé des salariés ont été notablement diminués. Les salariés ont été associés au projet pour aboutir à des réalisations en faveur de leur santé.


La qualité de vie au travail intéresse les salariés

Selon les résultats d’un sondage CSA, réalisé sur un échantillon de 953 salariés en mars et avril dernier, la qualité de vie au travail susciterait un intérêt soutenu de la part de l’ensemble des salariés interrogés. Ils se sentiraient particulièrement concernés par ce sujet et accordent de l’importance à tous les aspects englobés dans ce terme. Si le niveau de salaire est ressenti comme primordial, il n’est pas suffisant et doit s’accompagner, pour une majorité de salariés, de bonnes conditions de travail.
Dans la qualité de vie au travail, les salariés entendent d’abord le mot "vie", puisque la sécurité sur le lieu de travail et la préservation de leur santé sont à leurs yeux les deux aspects les plus importants de cette question. Les relations humaines occupent une place importante dans cette qualité, notamment la reconnaissance dans le travail (importante pour 97% des salariés), le climat social (97%), les relations avec les clients (96%) et avec les collègues (96%), ainsi que les relations avec la hiérarchie (93%).


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