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Cancer colorectal : dépistage à la traine

16 mars 2011

La France accuse encore un retard très important dans le dépistage du cancer colorectal. Mais elle se soigne, si l’on ose dire... Depuis 2009, une campagne nationale a été mise en place. A l’occasion du lancement de la mobilisation “Mars bleu” — en quelque sorte un clin d’œil à l’“Octobre rose” consacré au dépistage du cancer du sein… —, l’Institut de Veille Sanitaire (InVS) publie les résultats décevants de la première année de ce dépistage généralisé (2009-2010). Les pouvoirs publics espèrent une augmentation rapide de la participation.

« Sur la période 2009-2010, la participation nationale s’est élevée à 34% », indique l’InVS. Sur les 17 millions de seniors de 50 à 74 ans invités à faire le test Hémoccult® qui recherche le sang occulte dans les selles, un peu plus de 5 millions se sont déplacés. Inférieur à l’« objectif européen minimal acceptable » de 45% de participation, ce taux est plus élevé chez les femmes (36,5%) que chez les hommes (31,4%).

Le plan cancer 2009-2013 a fixé comme objectif une augmentation de 15% de la participation au dépistage organisé. Il est essentiel d’y parvenir ! Le cancer colorectal est en effet le troisième cancer le plus fréquent en France, après ceux de la prostate et du poumon. Environ 40.000 nouveaux cas sont diagnostiqués chaque année… parfois trop tard alors que ce cancer, pris à temps, est parfaitement guérissable. Résultat, il reste la deuxième cause de mortalité par cancers dans notre pays, après celui du poumon. Plus de 17.400 décès ont été recensés en 2010.


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