Destination santé

Cancer du poumon : un nouveau traitement à l’essai

26 juin 2012

Une nouvelle thérapie ciblée, l’afatinib, aurait permis d’obtenir une survie atteignant un an sans progression de leur maladie chez des patients souffrant d’un cancer du poumon. C’est ce qu’il ressort d’une étude présentée durant le dernier congrès de l’American Society of Clinical Oncology (ASCO) à Chicago.

Ce résultat suscite un intérêt d’autant plus vif que cet allongement de la survie s’accompagne d’une moins grande sévérité dans les manifestations de la maladie. Cette large étude de phase III, menée sur 133 sites répartis dans 25 pays, a comparé l’afatinib à un protocole de chimiothérapie standard, en traitement de première ligne. Elle a pris en compte un total de 345 patients souffrant d’un cancer du poumon dit “non à petites cellules”, et porteurs de mutations de l’EGFR.

L’afatinib bloque de manière irréversible la famille de récepteurs — les récepteurs ErbB — qui favorisent la croissance et la migration des cellules tumorales. Les résultats présentés à l’ASCO sont prometteurs. Chez les patients traités, en effet, la survie sans progression de la maladie a été de 11,1 mois, au lieu de 6,9 en moyenne parmi les malades qui avaient reçu la chimiothérapie standard. Soit une réduction de 42% du risque d’aggravation.

Moins de symptômes, c’est une meilleure qualité de vie

Mieux encore peut-être, ces quatre mois supplémentaires ont été obtenus dans le contexte d’un meilleur contrôle des manifestations de la maladie. Les épisodes de dyspnée — des difficultés à respirer — et les accès de toux ont été réduits, comme les douleurs thoraciques.

« Ce travail renforce l’idée de systématiquement analyser la tumeur pour vérifier si elle est porteuse d’une mutation génétique. Dans le cas d’une tumeur du poumon dont le gène EFR a muté, il est essentiel de le savoir. Car cela permet de donner au patient le traitement le plus adapté », explique le Pr Jean-Charles Soria, de l’Institut Gustave Roussy de Villejuif. « L’afatinib permet surtout d’améliorer la qualité de vie des patients, et d’obtenir une disparition rapide des symptômes », nous a-t-il confié.

Plus de 1,61 million de cas du cancer du poumon sont diagnostiqués chaque année dans le monde. Et en France, il représente la première cause de mortalité par cancers avec plus de 28.000 décès observés en 2011.

 ©Agence de Presse Destination Santé-2012 


Signaler un contenu

Un message, un commentaire ?


Témoignages - 80e année


+ Lus