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Cécité des rivières : le parasite donne des signes de résistance

4 avril 2008

Le parasite de l’onchocercose - appelée aussi cécité des rivières - est-il en train de s’adapter à l’unique traitement disponible : l’ivermectine ? La question est posée par des chercheurs de l’Institut de Recherche pour le Développement, l’IRD, qui ont réalisé une étude au Cameroun.

L’onchocercose est une infection due à un ver transmis par la piqûre d’une petite mouche noire, la simulie, qui sévit à proximité des cours d’eau.
Cette maladie entraîne des lésions cutanées et des atteintes oculaires sévères, pouvant conduire à une cécité irréversible.

Bien que l’ivermectine, le seul traitement disponible contre cette affection, soit très efficace, plusieurs équipes de chercheurs mettent en garde contre d’éventuels phénomènes de résistance. C’est notamment le cas à l’IRD, où des scientifiques suivent une cohorte de patients traités par ivermectine depuis 1994. Leur dernier travail met ainsi en évidence une sélection génétique des populations de parasites associée à une modification de leur fertilité.

En d’autres termes, les chercheurs supposent que les parasites présentant un certain génotype seraient plus sensibles à la molécule. Ils disparaissent ainsi progressivement au fil des traitements au profit d’autres parasites plus résistants. Ces résultats ne permettent pas d’affirmer que le parasite devient progressivement réfractaire à l’ivermectine. Ils montrent en tout cas que certains parasites sont plus sensibles que d’autres aux traitements conclut l’IRD.

Pour plus d’infos : www.destinationsante.com


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