De la médecine de soins à la médecine de santé…

3 janvier 2012

Et si en 2012, vous preniez vraiment soin de votre santé ? Il ne suffit pas pour cela, de vous rendre chez le médecin sous la contrainte des événements. Prendre soin de soi, cela passe aussi (d’abord ?) par l’adoption de modes de vie favorables à la santé à long terme : une alimentation saine et équilibrée (ce qui ne veut pas dire ennuyeuse…) et la pratique d’une activité physique régulière.

Un conseil : ne négligez pas non plus, ces petites misères du quotidien - fatigue, digestion difficile, rhumes à répétition…- qui empoisonnent vos journées et « cassent » le tonus. En résumé : ne vous comportez plus en « patient » face à ces troubles, même s’ils vous paraissent anodins. Au contraire, soyez actif ! Prêt pour faire votre (petite) révolution ?

La « révolution médicale », c’est en substance ce que propose le Dr Christian Leclerc. Président fondateur du Groupe Pileje mais avant tout… médecin, il a donné un nom à ce qui devrait être à ses yeux, la « pratique médicale de demain : la médecine de santé... Découverte.

Evaluation de l’état de santé

« Nous ne nous intéressons pas seulement à la maladie », nous explique-t-il. « Nous » ? Ce sont les 300 médecins pionniers en France, qui se sont spécialisés dans cette approche. « La démarche est centrée sur l’individu dans son ensemble, avec ses symptômes ou sa maladie ». Dans ce contexte, l’objectif « n’est pas seulement d’aboutir à un diagnostic mais de parvenir également à une évaluation de l’état de santé ». Pour cela, ils s’appuient sur des questionnaires ciblés, personnalisés, et des examens complémentaires comme l’impédancemétrie. « Nous apprenons beaucoup par exemple en étudiant la proportion des graisses, de l’eau ou des muscles dans le corps », glisse en effet Christian Leclerc. Dans certains cas, pour aller plus loin encore, des bilans de biologie nutritionnelle, approfondis, sont souvent nécessaires.

Un exemple concret ? Confronté à un patient souffrant d’angine, le « médecin de santé » va bien évidemment prescrire le même traitement qu’un confrère pratiquant une médecine traditionnelle. Pourtant, il ne va pas s’arrêter là. Il posera aussi, toute une série de questions précises : « Avez-vous souvent des angines ? », « Etes-vous régulièrement enrhumé ? »… Comme nous l’explique Christian Leclerc, « l’objectif est de répertorier les troubles, de les relier les uns aux autres, de comprendre pourquoi et dans quelles conditions ils surviennent ».

Bientôt des mutuelles mobilisées ?

La solution bien souvent, passe par des thérapeutiques… non-médicamenteuses. Activité physique et « réglage » de l’alimentation en première ligne. « L’état de santé peut être modifié dans des proportions très importantes en modifiant finalement peu de choses sur le plan alimentaire », poursuit-il. Et si les bouleversements dans l’assiette ne suffisent pas, le médecin peut apporter des micronutriments ou des plantes par exemple, sous forme de compléments alimentaires.

Le coût d’un tel suivi peut vite s’élever, lorsque des examens biologiques approfondis sont nécessaires. Or ils sont souvent assez mal pris en charge par l’assurance-maladie, et les compléments alimentaires, eux, ne le sont pas du tout. Christian Leclerc en convient. Mais la situation évolue avec les mentalités. « Nous menons actuellement des actions auprès de compagnies d’assurances santé complémentaires », ajoute-t-il. « L’idée est de proposer une assurance-santé qui prendrait en charge une partie de ce suivi. Nous voulons aussi mobiliser les chefs d’entreprises sur ce point ». C’est une réflexion qui trouve un écho, car les organismes payeurs en matière de santé, ont eux aussi intérêt à ce que leurs assurés restent en bonne santé plus longtemps. S’il reste un peu de chemin à parcourir, la révolution est en marche...


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