Le 13 mai, une dizaine de cas confirmés de dengue étaient recensés dans certaines communes de l’Ouest de La Réunion. Aujourd’hui, Jean-Louis Solet, épidémiologiste, parle de 150 cas dépistés dont 58 confirmés par analyse biologique et 92 cas suspects. L’épidémie s’est principalement déclarée dans les communes du Port, de La Possession et de Saint-Paul qui, très rapidement, ont mis en place une campagne d’information à destination de la population, sous la forme de prospectus, en partenariat avec le service de lutte anti- vectoriel de la DRASS (Direction régionale des affaires sanitaires et sociales).
Jean-Louis Solet parle encore de "cas sporadiques" dans les autres régions de l’île, sans développement important. L’évolution, jusque-là régulière de la propagation de la dengue, semble stagner, voire régresser, mais réserve et vigilance restent de mises. "La surveillance se poursuit et des points réguliers seront faits afin d’orienter les actions de terrain", souligne l’épidémiologiste.
En effet, bien que la baisse de la température ainsi que l’arrêt des pluies favorisent la diminution de la pandémie, le virus n’est pas pour autant éradiqué. Julien Thiria, ingénieur du Génie sanitaire à la DRASS, rappelle que les œufs peuvent vivre jusqu’à une année en milieu sec, pour éclore en saison de pluie et de chaleur. Ce fut le cas dans les années 1977, dernière alerte en date, où la transmission enregistrée s’était interrompue pour reprendre avec plus de virulence encore, quelques mois après la période hivernale. "Il faut que l’on soit prêt et que le dispositif pour communiquer auprès du grand public soit efficace", insiste Julien Thiria qui parle d’un partenariat avec les communes à consolider dans l’avenir, pour développer une action globale sur toute l’île.
Les 40 agents du service de lutte anti-vectoriel s’attèlent à l’éradication dans les gîtes naturels de moustiques, tels que les ravines ou les abords des points d’eau. Le travail est colossal et nécessite la participation active de chaque Réunionnais qui se doit de faire preuve de vigilance et de responsabilité pour supprimer les gîtes domestiques, dans les cours, afin de ne pas élever et entretenir des foyers de transmission active.
Même si aucun cas de dengue hémorragique - forme violente qui conduit à la mort, comme c’est le cas aux Antilles ou en Guadeloupe - n’est encore à signaler, la dengue reste une maladie virale, avec tous les risques inhérents de complications que cela comporte. Jusque-là, aucun diagnostic précis n’a pu être établi, les symptômes variant d’un patient à l’autre. Céphalées, éruptions cutanées, fortes fièvres, courbatures prononcées restent des signes courants mais n’hésitez pas à consulter en cas de doute.

Estéfany

Il faut impérativement " Protège a zot " !

Le moustique vit la première partie de sa vie dans l’eau et la seconde dans l’air. La femelle pond des œufs, qui après avoir éclos dans l’eau, donnent des larves aquatiques avant de se transformer en moustiques adultes. C’est pourquoi, il faut impérativement, vider et brosser régulièrement (une fois par semaine) les récipients pouvant contenir de l’eau : soucoupes, pots de fleurs, vases, bassines... ; supprimer les objets inutiles (vieux pneus, boîtes...), les eaux stagnantes (fuites d’eau, arrosages...) ; nettoyer votre environnement de tout détritus susceptible de former des flaques d’eau ; et couvrir les réserves d’eau, telles que les bacs ou citernes laissés dans votre cour.
Il faut se protéger des piqûres de moustiques qui sévissent surtout en début ou en fin de matinée, et aux alentours de 17 heures à 19 heures. Pour cela, utilisez des répulsifs (serpentins, diffuseurs électriques, ventilateurs, crèmes et autres sprays) et enfin, pensez à porter des vêtements longs.

Si i di a zot

CGTR-Sud : rassemblement vendredi pour défendre la santé
L’Union régionale Sud de la CGTR appelle ses adhérents, les salariés et l’ensemble des assurés sociaux de la région Sud à un rassemblement devant la sous-préfecture de Saint-Pierre, ce vendredi à 10 heures, dans le cadre de l’action nationale pour la défense du système d’assurance maladie.
Pour décider de l’avenir de l’assurance maladie, le syndicat exige un grand débat national et une vraie négociation pour :

- préserver et renforcer les valeurs de solidarité de notre système, fondé sur l’égalité d’accès aux soins, contre tout projet d’étatisation ou de privatisation de la Sécurité sociale et à tout transfert de parts entières de remboursement sur les mutuelles, les assurances privées ;

- mettre en œuvre une véritable politique de santé publique, qui privilégie la prévention et la promotion de la santé, à l’école, au travail, dans la cité, et intègre les besoins, sanitaires et médico-sociaux en s’intéressant à la personne, à ses droits ;

- assurer un financement juste, solidaire, favorable à l’emploi, qui met à contribution l’intégralité des richesses créées à l’entreprise ;

- améliorer et reconquérir l’hôpital public pour gagner en efficacité par une meilleure organisation et coordination des différents acteurs ;

- définir et garantir les conditions de prise en charge et de remboursement des actes de soins et des prestations, assurés par la Sécurité sociale ;

- rendre aux salariés la maîtrise de la Sécurité sociale, fonder par l’élection la légitimité de leurs représentants aux Conseils d’administration, clarifier leurs responsabilités et celle de l’État.

Fermeture exceptionnelle des Thermes de Cilaos
Le Département informe de la fermeture des Thermes de Cilaos jusqu’au 13 juillet, en raison de travaux qui auront pour but "d’offrir aux curistes et aux utilisateurs une prise en charge de leurs prescriptions dans les meilleures conditions". La réouverture des locaux est prévue le 14 juillet aux heures habituelles.