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Histoire des îles de l’océan Indien :
30 septembre 2008
“Epidémies et pharmacopée traditionnelle dans l’histoire des îles de l’océan Indien” est le 2ème volume sur les savoirs et les savoir-faire traditionnels, issu d’un colloque organisé par la chaire de l’Unesco de l’Université de La Réunion avec le CRESOI et l’Université de Maurice, dans le cadre d’un programme de recherches (2006-2010).
« Dans le domaine de la santé, nos populations détiennent des richesses, des trésors de connaissances sur la pharmacopée, et cette pharmacopée a fait progresser la science et la médecine moderne », déclare Sudel Fuma, de la chaire UNESCO à l’Université de La Réunion.
Il a été à l’origine d’un premier colloque organisé à Tuléar (Madagascar), en 2004, avec des chercheurs de l’océan Indien, suivi d’un premier volume donnant un état des lieux de la pharmacopée traditionnelle. Puis en 2006, dans le contexte notamment de l’épidémie de chikungunya, un deuxième volet de cette recherche s’est intéressé aux épidémies et aux réactions de la population devant ces fléaux, plus spécialement à partir du 19ème siècle. C’est ce qui a donné la matière de ce 2ème volume, constituant les Actes d’un colloque tenu à l’île Maurice du 5 au 7 décembre 2007 dans le cadre de la coopération interrégionale.
Un 3ème colloque - sur le sacré et la pharmacopée - devrait se tenir aux Seychelles, avec toutes les réserves de mise pour une entreprise inscrite à l’horizon 2010. L’Université de La Réunion coordonne l’organisation de ces rencontres depuis la chaire de l’Unesco.
Une double présentation
« A sa parution dans l’île sœur, l’ouvrage a été présenté au Réduit, en présence du ministre de la Culture, du président de l’Université de Maurice et des chercheurs mauriciens. Sa présentation à l’Université de La Réunion s’est faite avec le CRESOI - que préside Yvan Combeau -, Michel Watin, qui dirige le programme chikungunya, et les chercheurs de La Réunion », signale Sudel Fuma, qui a coordonné ce nouveau volume avec l’historien mauricien Jocelyn Chan Low.
Prosper Eve a travaillé sur l’épidémie de choléra en 1820 et la grippe espagnole (1919). Christian Barat, professeur émérite, est intervenu avec Prosper Eve sur « les miracles de N-D de la Salette ». Ont notamment participé à ce volume - côté réunionnais - Florence Callandre, Frédéric Payet et Michel Latchoumanin, ce dernier dans une réflexion sur l’épidémie de chikungunya « à l’épreuve des croyances populaires ». Et aussi un chercheur non universitaire, Claude Marodon, pharmacien passionné de longue date par les plantes médicinales. Il s’est intéressé à la place des plantes dans la santé des Réunionnais au moment de la départementalisation - époque où certains mènent un combat contre la pharmacopée traditionnelle, objet des critiques systématiques de la médecine moderne. « L’idée - dans les années 60-70, quand on met en place les premiers hôpitaux - était, à l’époque, que la médecine moderne devait faire disparaître les traditions », commente Sudel Fuma.
Une pharmacopée très sollicitée
Les 150 premières pages ouvrent sur les contributions - en anglais et en français - d’historiens et chercheurs mauriciens, qui décrivent la place de la pharmacopée traditionnelle à Maurice et leur utilisation historique dans les épidémies. On y apprend que la première liste de plantes médicinales à l’île Maurice a été dressée dès 1690 et que le recours aux zerbaj - comme dit le créole - est constant depuis les origines, comme du reste à La Réunion, ainsi qu’à Madagascar depuis des temps très reculés.
Maurice a connu notamment des épidémies de choléra en 1819 et 1854-62, de dysenterie en 1835, de rougeole et de variole entre 1835 et 1840, en 1841-42 et en 1844-45, de fièvre typhoïde en 1839 et 1844-45, de malaria en 1856 et 1865-68, ainsi que la grippe espagnole en 1918. La liste n’est pas exhaustive, mais il est connu, dans l’île sœur, que les épidémies survenues entre 1835 et 1845 ont décimé la population des anciens esclaves et leur descendance, les faisant passer de 46% de la population en 1838 à environ 30% huit ans plus tard, selon ce que rapporte Jocelyn Chan Low dans son étude sur « les ex-apprentis face aux épidémies de 1839-1868 ».
« En étudiant les remèdes traditionnels utilisés pendant les épidémies, on se rend compte que les feuilles de goyavier, par exemple, ou le malay dont on a beaucoup parlé il y a deux ans, étaient utilisés à l’époque. Au XIXème siècle, on a utilisé le chanvre indien, notre zamal, pour lutter contre les maladies épidémiques de variole et de choléra », complète Sudel Fuma. Les plantes utilisées à l’île Maurice au XIXème siècle pour lutter contre les épidémies étaient pour beaucoup d’origine malgache et connues sous leur nom d’origine « ambrevate, ramontchi, haroung, voa Touka, soulefate, goulfaringa »...
Une coopération interrégionale
La pharmacopée traditionnelle à Madagascar et en Afrique fait l’objet d’une demi-douzaine de communications évoquant la place et l’utilisation des plantes, le rôle des devins guérisseurs ou la représentation, dans les mentalités, de certaines maladies épidémiques. Barthélémy Manjakahery, de l’Université de Tuléar, décrit « l’épidémie fanompoa et sa thérapie traditionnelle à travers l’exemple du Sud malgache ». On y découvre une maladie (la rougeole) « d’origine divine » dont le nom désigne aussi « le culte rendu aux reliques des rois défunts », et la présence recherchée de plantes comme le tamarinier (écorce et feuille, selon les régions).
En tant que coordonnateur des travaux, Sudel Fuma se réjouit de constater que « ce travail s’est fait dans le cadre de la coopération régionale. Nous ne nous limitons plus à notre petit espace réunionnais, pour aller vers une vision globale de l’histoire de l’océan Indien, en confrontant nos idées aux travaux de Mauriciens et de Malgaches. On s’aperçoit qu’on a connu des expériences similaires, parfois différentes aussi. Ces recherches font apparaître une parenté très forte des îles, qui constituent véritablement un espace indocéanique. Ce travail mené avec l’île Maurice est le premier ouvrage d’histoire réalisé dans le cadre de la coopération. Il était temps qu’on se mette à travailler avec une université qui se trouve à 200 km de chez nous ! ».
Au final, l’ouvrage réalisé est d’une très grande richesse, reflétant au plus près le fourmillement des informations recueillies lors du colloque de décembre dernier. A notre humble avis - ce n’est qu’une suggestion -, il aurait gagné à être précédé d’une préface ou introduction établissant les liens thématiques et les sous thèmes des différentes interventions, et d’un index des plantes et des notions pertinentes, permettant de traverser plus facilement, d’une île à l’autre, selon les épidémies envisagées, les plus de 300 pages de ce beau livre.
P. David
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