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Semaine nationale de lutte contre le cancer
20 mars 2007
Parmi les chevilles ouvrières qui œuvrent au sein du Comité régional de la Ligue contre le cancer, on retrouve les bénévoles. Ces hommes et femmes qui, sans prétention, mais avec beaucoup de cœur et d’humilité, essayent de venir en aide aux malades. Joseph Técher est l’un de ces bénévoles empreints d’une grande humanité. Pour la Semaine nationale de lutte contre le cancer, il fait exception et accepte de parler de son engagement aux côtés des malades en fin de vie.
Hier matin, c’est à la PMI de Champ Fleuri où il animait un stand d’information sur la maladie, avec 2 collègues, que Joseph Técher, 67 ans, facteur à la retraite, a accepté de nous rencontrer. Son implication comme bénévole au sein du Comité régional s’est faite par hasard, voilà 3 ans, par l’intermédiaire d’une amie touchée par le cancer. Il avait du temps, le Comité avait besoin de bonnes volontés : Joseph n’a pas hésité.
« Avec quoi peut-on venir à ses côtés si ce n’est avec son cœur ? »
Comme tous les bénévoles qui rejoignent la Ligue, Joseph a suivi une formation, d’abord d’écoutant téléphonique, puis d’accompagnateur auprès des malades en fin de vie. L’organisation des soins palliatifs est récente à La Réunion, mais elle n’allait pas de soi. « Le regard de la médecine sur la maladie a évolué, constate Joseph. On a pris conscience que l’on ne pouvait pas tout résoudre dans la vie d’un individu et que la fin de vie devait se passer dans la dignité. Avant, les mourants étaient relégués, aujourd’hui, on essaie d’atténuer leurs souffrances physiques, et parallèlement, de les accompagner dans leurs états d’âme, leurs peurs, leurs angoisses. C’est un moment très important où à l’aube du départ, la personne est assaillie de questions existentielles ».
Joseph n’a pas de réponses toutes faites, de morales, ni de conseils à délivrer. Il se veut avant tout vrai dans ses rapports avec le malade. « Avec quoi peut-on venir à ses côtés si ce n’est avec son cœur ? ». Il est important, selon lui, d’être sincère, car en soins palliatifs, les malades ont une sensibilité accrue qui leur permet de déceler la teneur profonde des intentions de chacun.
Tous les mercredis après-midi, Joseph visite les malades en institutions, parfois aussi à domicile, mais dans un contexte familial, l’échange est, selon lui, moins libre, le malade a plus de mal à se confier. Ces moments de présence et d’écoute au chevet de ceux qui en émettent le souhait sont de réels moments de confidence pour les malades, l’occasion pour eux d’une introspection de leurs souffrances passées. « Quand c’est sorti, même si en face, la personne n’a pas le pouvoir d’absoudre ou de donner des conseils, le malade se dit soulagé ». Et c’est alors que Joseph, en toute modestie, aura accompli sa mission : apporter ne serait-ce un peu de réconfort à celui qui se prépare à la mort.
« Nous sommes tous égaux face à la mort »
Sur les 13 personnes qui ont suivi la formation avec lui, seulement 3 ou 4 se sont engagées à accompagner les malades. « Les raisons sont diverses, mais il faut dire que c’est très dur, concède Joseph. On est dépassé par les événements et l’on ne mesure pas toujours, au départ, les difficultés d’assister quelqu’un dans la souffrance, de parvenir à un certain détachement, si l’on veut continuer à aider ».
La tâche est d’autant plus mal aisée que Joseph n’accompagne pas que des personnes âgées, mais aussi des plus jeunes. Eh oui, le cancer ne fait aucune distinction d’âge. Pour les enfants en bas âge, c’est l’association Ti Prins du Comité régional qui assure le relais et tente de répondre aux besoins particuliers d’affection et d’attention des petits malades. Bien sûr, Joseph a été formé, mais cette préparation ne le prive pas de sa sensibilité, de son humanité.
C’est peut-être parce que la mort est pour lui une étape obligée de la vie que Joseph parvient à garder le cap, à ne pas flancher. Si l’idée de sa propre mort ne l’a jamais harcelé, il concède néanmoins qu’« au moment venu, je suis sûr et certain que je serai comme tout le monde. La mort est naturelle même si on ne veut pas partir maintenant et que l’on essaie toujours de trouver un coupable. Ce qui est important n’est pas tant de partir mais comment on part. Jeune ou vieux, c’est une question de comportement. Mais c’est un moment très dur, surtout pour l’entourage. Une chose est assurée, nous sommes tous égaux face à la mort ». Philosophe humaniste, l’ancien facteur ne saurait être insensible à la force et l’authenticité des rapports humains.
Et le statut du malade ?
Il avoue qu’il lui est difficile de quitter un malade et de ne pas le retrouver à son retour. « Quelque part, on construit une relation avec un malade, et plus cette relation durera dans le temps, plus la séparation sera difficile ». De départs en départs, supportant des pertes à répétition, Joseph préserve aussi le sens des réalités. « Il est important aussi, alors que dans la vie de tous les jours, on parle des statuts des uns et des autres, des statuts qui régentent tout, de ne pas oublier celui du malade. Il est en quête de vérité, d’absolu, et l’on n’est pas toujours disponible pour l’entendre. Même si on est formé, on n’a pas toutes les réponses, surtout quand le malade ne parvient pas à formuler ou est en position de déni ».
Tous les 2 mois, Joseph et les autres accompagnateurs du Comité assistent à des groupes de parole avec un psychologue. C’est un moment pour évacuer, et il appartient ensuite à chacun de trouver ses propres méthodes pour ne pas apporter chez soi cette souffrance. Joseph n’est pas un quêteur, mais un accompagnant qui se fait presque un devoir de tendre la main à son prochain pour l’accompagner dans ces derniers instants. Il pourrait consacrer sa retraite au jardinage, aux voyages ou à d’autres distractions de son goût, mais il préfère donner, donner un peu de soi pour retrouver les vraies valeurs de la vie ? Qui souhaiterait vivre ses derniers instants dans la solitude ? Qui ne souhaiterait pas avoir à son chevet un Joseph ou un autre de ces bénévoles qui font tant défaut ? Le tableau ainsi dépeint semble sombre, mais Joseph n’est pas dénué de sourire, ni de bonne humeur. Il est bien vivant, il le sait, et use au maximum de ce bonheur pour défendre, sans revendication, mais simplement par son action, le droit des malades à la dignité. Un bel et trop rare exemple de vérité.
Stéphanie Longeras
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Messages
4 décembre 2007, 20:25, par marie-claude
je suis assistante de vie et depuis des annes j’aimerais etre accompagnatrice de fin de vie mais toutes les portes se ferment on ne veut paqs m’orienter j’habite en haute corse si vous pouviez m’aider a m’orienter cela serais tres aimable avous merci