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Double première : l’ablation d’un rein par les voies naturelles

24 septembre 2010

Enlever un rein en passant par le vagin ? C’est la première fois qu’une telle opération est réalisée en France. Cette chirurgie, évidemment beaucoup moins invasive et douloureuse pour la malade, est également dénuée de conséquences sur la vie sexuelle. Elle a été menée avec succès le 30 août dernier par une équipe chirurgicale des Hospices civils de Lyon.

Les chirurgiens — Prs François Golfier et Philippe Paparel — ont opéré sous cœlioscopie classique. Quatre incisions au niveau de la paroi abdominale ont permis d’introduire divers instruments chirurgicaux destinés à faciliter notamment le passage d’une caméra. Puis, au lieu d’extraire le rein en agrandissant l’une de ces incisions comme dans une coelioscopie standard, le chirurgien a réalisé une “incision invisible” au fond du vagin. Les 6 cm de cette incision ont suffi pour « accéder à l’intérieur de l’abdomen, y introduire un sac d’extraction (qui revêt la forme d’une épuisette, n.d.l.r) et enfin extraire le rein ».

« La voie vaginale », soulignent les chirurgiens, « permet de diminuer au maximum les douleurs et les risques de complications comme les hématomes et les éventrations ». C’était la première fois donc que ce type de technique était utilisé par une équipe française. Dans le cas d’espèce toutefois, cette première nationale se double d’une première… mondiale. La patiente en effet souffrait d’une obésité morbide puisqu’elle pesait 117 kg pour 1,60 mètre. Soit un indice de masse corporelle supérieur à 45. Son rein malade était « détruit par des épisodes infectieux chroniques ». Cette voie d’abord par les voies naturelles, dont le choix a représenté une première mondiale, s’imposait aux chirurgiens. L’épaisseur particulièrement importante de la paroi abdominale, en effet, augmentait le risque de complications post opératoires.


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