Destinées à l’ensemble du personnel soignant, ces Journées ont pour objet de traiter de thèmes particuliers autour de la douleur. Ce congrès est placé sous l’égide de la Société Française d’Etude et de Traitement de la Douleur (SFETD), qui a pour vocation de réunir tous les acteurs de santé, pour favoriser l’enseignement, la recherche et les soins en matière de douleur. Son ambition est de privilégier la pluridisciplinarité et de créer une interface entre les chercheurs fondamentalistes et les cliniciens. La prise en charges de la douleur est en effet un travail d’équipe. Référent de la SFETD dans l’Océan Indien, le Docteur Olivier Collard nous explique que « ces Journées permettent aux personnels de santé de s’informer sur la prise en charges de la douleur et de découvrir les dernières nouveautés en la matière. Ces Journées revêtent donc un caractère très officiel ».

Deux types de douleurs

On peut distinguer deux types de douleurs. Tout d’abord, les douleurs inflammatoires, généralement de courte durée, on peut les soigner notamment en utilisant de la morphine. Seconde catégorie, les douleurs neuropathiques, qui sont des lésions des nerfs, et on peut les soulager par d’autres traitements. « Il faut dire qu’il n’y a pas que les médicaments pour soigner les douleurs », souligne le Docteur Collard.
On peut néanmoins dire que si vous avez mal, il faut absolument en parler, en particulier à votre médecin, car le monde évolue constamment, et les recherches avancent.
D’ailleurs, la SFETD assure la diffusion des connaissances dans le domaine de la douleur, dont, notamment, les retombées des grands congrès internationaux relatifs à l’étude et au traitement de la douleur ; cela fait partie de ses objectifs premiers.

Quelles sont les avancées faites dans le domaine de la médecine, et plus particulièrement sur le thème de la douleur ? Quelle est l’actualité de la douleur à La Réunion ? Les professionnels de la santé pourront trouver les réponses à ces questions lors de ces 6èmes Journées réunionnaises de la douleur, ce week-end.

Sophie Périabe

Infos pratiques

- Les 6èmes Journées Réunionnaises de la Douleur se dérouleront les 17 et 18 mars 2007 aux Villas du Récif, à l’Hermitage. Possibilité de s’inscrire sur place, l’accueil des participants se fera à partir de 8h00.

- Par ailleurs, l’Université de Bordeaux II organisera, en 2007/2008, une nouvelle session du diplôme universitaire de prise en charges de la douleur, destiné aux professionnels de santé.
Pour s’inscrire, il est nécessaire d’adresser, avant le 31 mars 2007, une lettre de motivation et un CV au Docteur F. Tixier, service de réanimation polyvalent du GHSR BP 350 97448 Saint-Pierre Cedex.

Le plan de lutte contre la douleur du 26 octobre 2005

Le Ministre de la Santé et des Solidarités a présenté une communication sur le plan de lutte contre la douleur.
Le gouvernement veut renforcer la lutte contre la douleur en mettant en œuvre, pour les années 2006-2010, un plan qui réponde à cette exigence sanitaire et sociale. Ce plan, dont le coût s’élève à 14 millions d’euros, repose sur 4 axes :

1- Améliorer la prise en charges de la douleur des populations les plus vulnérables. Pour les enfants et les adolescents, le gouvernement souhaite améliorer la prise en charges de la douleur provoquée par les soins, développer les formes pédiatriques d’antalgiques et mieux dépister et traiter les douleurs chroniques.
Pour les personnes handicapées, âgées et en fin de vie, le plan permettra de diffuser des outils d’évaluation de la douleur et d’aide à la prescription, ainsi que de réaliser des formations de sensibilisation dans les établissements hébergeant des personnes âgées dépendantes et les services de soins à domicile. L’accent est mis sur la prise en charges de la douleur psychologique de ces personnes et sur leur accompagnement, lors de l’annonce du diagnostic (cancer, maladie d’Alzheimer...).

2- Renforcer la formation pratique initiale et continue des professionnels de santé. Dans le cadre du plan, le gouvernement souhaite créer un diplôme d’études spécialisées complémentaire sur la douleur et les soins palliatifs, mieux intégrer la douleur au sein du diplôme d’études spécialisées de médecine générale et inscrire ce thème dans le cadre de la formation professionnelle continue des médecins libéraux.

3- Améliorer les traitements médicamenteux et les méthodes non pharmacologiques dans des conditions de sécurité et de qualité. Il est nécessaire de mieux connaître la consommation des antalgiques, de simplifier le circuit des substances exerçant un effet physiologique similaire à celui de la morphine, de déterminer les conditions de mise en œuvre des traitements à domicile, de prévenir les douleurs induites par les soins et de développer les traitements physiques ou les méthodes psycho-corporelles.

4- Structurer la filière de soins. Le plan vise à décloisonner l’organisation régionale de la prise en charges de la douleur chronique dans le parcours de soins, les réseaux de santé, la coopération inter-hospitalière et au sein des établissements sociaux et médico-sociaux, en valorisant et en renforçant les structures de prise en charges.

(Source : le site de la SFETD)