Destination santé

Édulcorants et grossesse : une nouvelle étude pour alimenter le débat

24 août 2012

Existe-t-il un risque sanitaire chez la femme enceinte en relation avec la consommation d’édulcorants intenses ? Comme le rappelait l’ANSES en juin dernier, sur la base de deux études disponibles, la réponse à cette question n’est toujours pas tranchée. Une troisième étude (norvégienne) vient toutefois d’être publiée sur ce sujet. Elle va faire l’objet d’un examen approfondi de l’ANSES. Que dit-elle ? Il s’agit d’une étude prospective — la Norwegian Mother and Child Cohort — réalisée auprès de 60.761 femmes enceintes. Ce travail a été dirigé depuis l’hôpital universitaire Sahlgrenska à Göteborg (Suède) par le Dr Linda Englund-Ögge.

Les auteurs ont ainsi mis en parallèle la consommation de boissons édulcorées, mais aussi de boissons sucrées, et la fréquence des accouchements prématurés. Au final, « cette étude suggère une association statistique entre l’augmentation du risque de prématurité et la consommation quotidienne de boissons qu’elles soient édulcorées ou sucrées, sans établir de lien de causalité », indique l’Agence nationale de Sécurité sanitaire de l’Alimentation, du Travail et de l’Environnement (ANSES).

En France, l’ANSES justement a mis en place un groupe de travail, chargé d’évaluer les bénéfices et les risques nutritionnels des édulcorants intenses. L’objectif est d’établir des recommandations pour les populations sensibles, au premier rang desquelles les femmes enceintes. Cette nouvelle étude a d’ores et déjà été intégrée à l’ordre du jour des prochaines réunions du groupe de travail. Un avis final devrait être rendu « courant 2013 ».

©Agence de Presse Destination Santé-2012


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