Destination santé

En avion, bougez et buvez de l’eau

26 mai 2009

Vous vous envolez bientôt pour une destination lointaine ? Pendant le vol, n’oubliez pas de bouger. Et buvez en abondance… des boissons non-alcoolisées. Ces recommandations, qui concernent tous les passagers, doivent vraiment être suivies à la lettre en cas d’antécédents cardiaques, pulmonaires ou circulatoires.

L’objectif, c’est d’éloigner le risque d’embolie pulmonaire ou de thrombose veineuse profonde, le fameux syndrome de la classe économique. D’après une étude réalisée en 2003, à partir de 12 heures de vol, un passager sur 200.000 est victime d’un accident cardio-pulmonaire. Le risque augmente à partir de seulement 4 heures de vol, et « le pic (de risque) est observé à partir de 8 heures de vol », rappelait récemment dans “The Lancet”, le Dr Mark Gendreau de Burlington (Massachussetts - Etats-Unis).

Alors que les passagers n’ont jamais été aussi nombreux — près de 2 milliards par an —, ce constat est particulièrement inquiétant. En outre, les avions récents comme l’Airbus A380 ou le Boeing 777LR peuvent assurer des vols de… 18 heures sans escale !

Les accidents cardio-pulmonaires résultent de plusieurs facteurs conjugués, principalement la station assise prolongée et la déshydratation. C’est pourquoi, lors d’un voyage au long cours, « il faut se lever régulièrement, marcher dans les allées, faire des exercices et boire en abondance, de l’eau ou toute autre boisson non-alcoolisée », insiste le Pr Steen Kristensen, vice-président de la Société européenne de Cardiologie. D’autant que l’air de la cabine est extrêmement sec et plus pauvre en oxygène que sur la terre ferme. Le terrain est donc idéal pour la formation de caillots sanguins. Et donc la survenue d’une embolie ou d’une phlébite.

« Les passagers ayant des antécédents cardio-pulmonaires doivent être particulièrement vigilants », reprend Mark Gendreau. Si vous êtes concerné, consultez votre médecin avant le départ. Il vous prescrira éventuellement des bas de contention. Quant à l’aspirine, « faute de preuves d’efficacité, elle n’est pas recommandée en automédication », ajoute-t-il.

Un dernier point sur ce syndrome de la classe éco : il frapperait en fait autant les passagers de business-class que les autres ! « Le fait d’être assis dans l’une ou l’autre catégorie n’a rien à voir », explique-t-il. « Trois fois sur quatre, ces accidents sont liés à l’immobilité des passagers ».


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