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Et si c’était ses yeux ?

3 septembre 2010

Votre enfant présente des troubles de l’attention, il souffre de maux de tête ou participe peu aux activités manuelles ou sportives ? C’est la rentrée, voilà des signes à ne pas négliger.

Ils peuvent trouver leur origine dans un défaut visuel. D’après l’Association nationale pour l’Amélioration de la Vue (ASNAV), en primaire, un enfant sur quatre présenterait un ou plusieurs troubles de la vue. Lesquels, s’ils ne sont pas détectés à temps, peuvent avoir des conséquences importantes sur l’apprentissage de la lecture.

Une étude menée dans l’agglomération de Beauvais, sous l’égide de l’ASNAV et en collaboration avec tous les professionnels concernés, a démontré une corrélation entre les difficultés d’apprentissage de la lecture et les anomalies de la vision. « Cette étude a permis de constater que les enfants qui présentaient un trouble de la vision, même léger, retrouvaient les performances de lecture des écoliers sans anomalie dès qu’ils étaient corrigés », souligne l’ASNAV.

Une bonne vision est également nécessaire pour leur sécurité sur la voie publique. Que votre enfant soit piéton, juché sur des rollers ou au guidon d’un deux roues, il doit être en mesure de percevoir tous les dangers pour sa sécurité et celle des autres.

C’est la rentrée, redoublez de vigilance. Quelques signes peuvent vous alerter au même titre que les enseignants d’ailleurs : si l’enfant cligne fréquemment des yeux, s’il fronce les sourcils, s’il a les yeux rouges, si au retour de l’école il est fatigué ou ressent des maux de tête, s’il lit ou dessine le nez collé à son cahier. Soyez attentif aussi s’il confond systématiquement certaines lettres, toujours les mêmes, s’il lui arrive de perdre la ligne en lisant ou encore s’il manifeste une sensibilité particulière aux fortes luminosités… Au moindre doute, consultez votre médecin.

Si vous devez acheter des lunettes pour votre petit, l’ASNAV conseille de vous orienter sur des verres organiques (en matière plastique de qualité optique), résistants aux chocs et aux rayures. Quant aux montures, « elles doivent être indéformables et munies de charnières élastiques ». Aujourd’hui, les lunettes ont perdu leur réputation de fragilité. Elles sont adaptées à la morphologie de l’enfant, à sa forme de nez et tiennent compte de la direction de son regard, plus fréquemment dirigé vers le haut que chez les adultes. Demandez conseil à un opticien.

Les maux de l’œil…

- Myopie : votre enfant voit mal de loin, mais bien de près. Souvent ce défaut est héréditaire et s’amplifie à l’adolescence ;

- Hypermétropie : à l’inverse de la myopie, il voit très bien de loin et mal de près. Si son hypermétropie est légère, elle sera sans gravité jusqu’à l’âge adulte ;

- Astigmatisme : sa vision est médiocre de près comme de loin. Ce défaut peut être isolé, mais il est souvent associé à la myopie ou à l’hypermétropie.

Selon l’ASNAV, « un enfant peut aussi avoir du mal à coordonner ses deux yeux, à les faire converger ou à poursuivre un objet qui se déplace ». Conséquences : une fatigabilité à la lecture, la paresse d’un œil et une tendance à loucher.


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