Projet Nutrition Santé

Être en bonne santé, c’est d’abord bien manger

26 juin 2007

Face aux chiffres alarmants que révèle l’Observatoire Régional de Santé, la filière “volaille pays” a décidé de s’engager dans une campagne de promotion de l’équilibre alimentaire et du “bien manger”. En effet, la filière estime qu’il est de son devoir de jouer un rôle essentiel dans l’éducation alimentaire de ses concitoyens.

Ellen Materreau explique aux employés les différents rapports d’équilibre (apport / dépense). (photo SP)

17,7 % des 30-69 ans touchés par le diabète à La Réunion, 15% touchés par l’obésité, 35% sont en surpoids... Incontestablement, les Réunionnais sont beaucoup plus touchés par ces problèmes de santé publiques par rapport à la population métropolitaine.
Comment rester insensible face à ce constat ?
Pour Patrice Pingault, directeur commercial de Avicom, société de commercialisation des produits Grand Matin, Crête d’Or, Créolailles ou encore Ti Gayar, « nous devions nous engager auprès des citoyens. Nous vendons des volailles et produits dérivés et nous ne voulions pas nous arrêter là ». En effet, Avicom a lancé la semaine dernière la première action du projet nutrition santé, qui consistait à sensibiliser le personnel de Crête d’Or au « bien manger ». « Avant de communiquer auprès du grand public, il est important de mobiliser son personnel sur cet axe. Il s’agit de sensibiliser et d’informer tous les membres du personnel pour les encourager à adopter de bons réflexes dans leur alimentation quotidienne ». Le projet nutrition santé est né en 2005 au sein de la filière avicole. La première étape fut la mise en place d’un comité de réflexion. Ce comité, toujours actif aujourd’hui, a pour objectif de définir les missions et actions à mener par la filière avicole autour de l’axe nutrition santé.

Un atelier mobile pour apprendre à mieux manger

« La première action était de toucher le personnel de Crêt d’Or », explique Patrice Pingault. Ainsi, toute la semaine dernière, les employés de Crête d’Or ont pu se rendre par petits groupes à l’atelier mobile, situé dans la cour de l’entreprise.
Ellen Materreau, ingénieur alimentation et santé, a conçu l’outil atelier. « Cet atelier permet d’effectuer une approche de sensibilisation auprès du personnel. L’objectif est de les aider à trouver des solutions pour consommer ce qui est essentiel et ne pas tomber dans l’excès ».
Dans l’atelier, les employés se prennent au jeu. Ellen Materreau les reçoit par petits groupes et leur explique le “principe du jeu”. Chacun effectue ensuite le petit parcours qui consiste à composer son repas en choisissant une ou plusieurs petits panneaux sur chacun des îlots (eau, féculents, fruits et légumes, produits laitiers, viande/poisson/œuf, matières grasses et sucre), chaque panneau représentant un groupe d’aliment en différentes quantités.
A la fin du parcours, l’ingénieur ou la diététicienne analyse leur panier et leur donne des conseils afin de manger plus équilibré.
« Nous leur donnons également des petits trucs et astuces pour faire leur course, mieux doser, par exemple en mesurant avec une cuillère ».
Pour Jean-Pierre, employé de Crête d’or, « ce genre d’initiative est bénéfique pour nous. On peut discuter avec une diététicienne pour voir un peu ce qui va et ce qui ne va pas. On peut ainsi réadapter notre alimentation ».
Ellen Materreau, explique que cet atelier mobile est un aspect concret. « Les employés se prennent très facilement au jeu car c’est du concret. De plus, ils ont un interlocuteur en face d’eux, ils ont chacun un accueil individualisé ».
Et pour ne rien oublier, chacun visiteur repart avec son petit panier équilibré, dans lequel on peut trouver un tableau récapitulatif « Pensons équilibre ».

La volaille pays est naturellement maigre

Dinde et poulet sont en tête du palmarès des viandes maigres. Leur chair est très riche en protéines de bonne qualité biologique qui sont indispensables à la croissance, au maintien et à la réparation des tissus, des muscles et des cellules. De plus, son profil en acides gras correspond aux recommandations de consommation de AFSSA (agence française de sécurité sanitaire des aliments).
Son apport en vitamines, calcium, magnésium, phosphore n’est pas négligeable. Savez-vous que la viande de volailles contient trois fois plus de fer que le poisson ?
La viande de volaille convient à tous les types de mangeurs et contient un nombre important de nutriments indispensables au bion fonctionnement de l’organisme.
D’autre part, la volaille pays bénéficie d’une sécurité alimentaire ainsi que d’une traçabilité. En effet, ces deux aspects sont totalement contrôlés et en nette progression.
C’est l’organisation et la maîtrise de tous les maillons de la chaîne, du couvoir à la commercialisation, qui permet d’assurer au produit une qualité sanitaire irréprochable.
Autant d’arguments qui font que la volaille pays est en bonne santé et porteur légitime du message nutrition santé.

Sophie Périabe


Le comportement alimentaire des réunionnais

Aujourd’hui, il est reconnu que l’alimentation et l’activité physique interviennent de façon active dans le déterminisme des maladies comme le diabète, l’obésité et le surpoids très présents à La Réunion.
Le comportement des Réunionnais de plus de 18 ans s’oriente vers des comportements propices à la prise de poids et au développement des maladies liées à l’alimentation (régime alimentaire inadapté, sédentarité, etc...). Ces comportements sont ponctués de contradictions entre les connaissances et les pratiques.
En effet, bien que les Réunionnais soient parfaitement conscients du lien entre l’alimentation et la santé, et connaissent la majorité des risques encourus (obésité, diabète, etc...) ils adoptent un comportement alimentaire à risque marqué par une absence de fractionnement des repas, du grignotage et une trop grande consommation d’aliments protidiques, gras et sucrés.
Voici quelques chiffres :

- 18% des 18-30 ans et 13% des 31-45 ans ne prennent pas de petits-déjeuners

- 20% des Réunionnais boivent des boissons sucrées tous les jours

- 10% des 18-30 ans mangent des produits sucrés au moins 4 fois par semaine

- 85% des Réunionnais mangent des aliments cuits dans l’huile tous les jours

- 30% déclarent grignoter entre les repas

- Seulement 17% pratiquent une activité sportive régulière
De plus, la consommation de fruits et légumes est faible par rapport aux recommandations du PNNS (Programme National Nutrition Santé), seulement 1% de la population est en adéquation avec les recommandations.
Pourtant, l’île propose de nombreux fruits et légumes et les Réunionnais savent qu’ils sont bons pour la santé. Les produits laitiers sont également sous consommés, ces produits sont et ont une image de produits chers.
En résumé, le régime réunionnais se révèle hyper-protido-lipidique et présente des apports excessifs en sucres simples et des carences en vitamines et fibres.

Source : Observatoire régional de santé.


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