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Grâce au lysozyme, nos larmes ont du mordant…

31 janvier 2012

Saviez-vous que les larmes renfermaient un puissant… antibiotique, le lysozyme ? Ce n’est pas vraiment une nouveauté, puisque les bienfaits de cette protéine un peu particulière ont été mis au jour par Alexander Fleming en 1922. Quatre-vingt-dix ans plus tard, une équipe américaine vient enrichir le travail du Prix Nobel de Médecine 1945 — n’oublions pas que Sir Alexander Fleming découvrit “aussi” la pénicilline — en décrivant le mécanisme grâce auquel le lysozyme détruit les bactéries.

Au-delà du résultat même de ce travail, la technique utilisée pour y parvenir est novatrice. Le Pr Phil Collins et son équipe de l’Université de Californie à Irvine (États-Unis) se sont plongés dans l’infiniment petit. Ils sont parvenus à décoder le comportement du lysozyme en l’attachant à un nouveau dispositif : un transistor à nanotube de carbone.

« Le lysozyme est une molécule minuscule, impossible à voir à l’aide d’un microscope classique », nous a expliqué le Pr Collins. « Nous avons donc utilisé cette nouvelle technologie. Nous avons couplé la molécule à un circuit électronique qui joue le même rôle que les microphones de nos téléphones portables par exemple ». Les scientifiques se servent ainsi du courant électrique pour étudier — et écouter — les mouvements de la protéine. « C’est un peu comme utiliser un stéthoscope pour écouter le cœur », ajoute l’auteur. Un peu surprenant, non ?

Surprise, les scientifiques ont d’abord constaté que les molécules de lysozyme étaient dotées de… mâchoires. Celles-ci « s’accrochent à la bactérie, la mordent plusieurs fois un peu à la manière que nous avons de manger un épi de maïs ». Autrement dit, le corps étranger en question n’a aucune chance de s’en sortir… « C’est ainsi que cela se passe à chaque fois qu’une bactérie essaie de pénétrer dans nos yeux et de les infecter », conclut l’auteur.


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