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Grippe saisonnière : pensez prévention - 1 -

8 octobre 2008

Contre la grippe saisonnière, la meilleure défense, c’est... l’attaque ! Autrement dit, pour mettre toutes les chances de votre côté et éviter de faire partie des 2 à 5 millions de victimes qu’elle fait chaque année en France, faites-vous vacciner. D’après les autorités sanitaires, c’est en effet « le moyen de prévention le plus efficace » parmi les options possibles.

Par la vaccination, notre corps entre en contact avec un virus grippal inactivé. C’est-à-dire qu’il a été rendu inoffensif. L’organisme peut ainsi développer des défenses immunitaires spécifiques. Elles s’opposeront au virus vivant lorsque celui-ci sera en circulation. D’une manière générale, le taux d’efficacité du vaccin varie de 55% à 90%.

« Le virus étant inopérant, il n’y a pas de risque de contracter la grippe suite à la vaccination », rappelle le Dr Guy Bigot, médecin généraliste. L’automne venu, il recommande donc le vaccin à tous ses patients. « Je leur explique qu’une grippe peut mettre à plat pendant plus de 15 jours. Cela peut avoir des répercussions très importantes, notamment sur le plan professionnel ».

Suivant les recommandations des autorités sanitaires, Guy Bigot insiste particulièrement auprès des personnes à risque de complications graves : les plus de 65 ans et les malades chroniques. Pour ces deux populations, le vaccin est d’ailleurs pris en charge par l’Assurance-maladie.

Médecin généraliste et homéopathe, le Dr Antoine Demonceaux, lui aussi, « vaccine en priorité les personnes à risque ». Les patients sensibles aux affections hivernales suivent un traitement homéopathique, en particulier Influenzinum et Sulfur iodatum à prendre une fois par mois, d’octobre à mars.

« Je conseille également l’utilisation du médicament Oscillococcinum ». Son efficacité dans les syndromes grippaux a été prouvée par des études en double aveugle contre placebo, dont la plus récente a été réalisée par l’Institut de Recherche Scientifique en Epidémiologie et Microbiologie de Moscou.

Enfin, selon l’Institut de Veille sanitaire, les antiviraux « peuvent être prescrits en prophylaxie pour éviter que les sujets en contact avec des cas de grippe (professionnels de santé par exemple - n.d.l.r.) ne développent la maladie ». Comme les médicaments homéopathiques, ils représentent également une alternative lorsque la vaccination est contre-indiquée. C’est le cas notamment chez des patients allergiques à la protéine d’œuf.

Vaccination : mode d’emploi

• Un vaccin 100% renouvelé
La composition du vaccin contre la grippe saisonnière varie tous les ans. Mais pour la première fois depuis 40 ans, les 3 souches du vaccin 2008 sont nouvelles. L’une d’entre elles (H3N2) a déjà sévi en Australie en 2007. Particulièrement virulente, elle a provoqué une épidémie importante, avec trois fois plus de cas que la saison précédente.

• Quand doit-on se faire vacciner ?
Les vaccins seront disponibles en pharmacie à partir du 10 octobre 2008 au prix moyen de 6,25 euros.
« Il faut compter environ 15 jours entre la vaccination et l’apparition d’une immunité », précise l’Assurance-maladie. Faites-vous donc vacciner le plus tôt possible.

• Qui est pris en charge à 100% ?
Deux populations bénéficient de la gratuité du vaccin antigrippal. Les 65 ans et plus, et ceux, quel que soit leur âge, qui sont atteints de l’une des affections de longue durée suivantes (ALD) :

- Diabète (types 1 et 2) ;

- Invalidité consécutive à un accident vasculaire cérébral (AVC) ;

- Néphropathies chroniques graves et syndromes néphrotiques primitifs ;

- Forme grave des affections neurologiques et musculaires (dont les myopathies), épilepsie grave ;

- Mucoviscidose ;

- Insuffisance cardiaque, trouble du rythme, cardiopathies valvulaires et cardiopathies congénitales graves ;

- Déficit immunitaire primitif grave nécessitant un traitement prolongé, infection par le VIH ;

- Drépanocytose ;

- Tous types d’asthme ou de BPCO ;

- Les enfants et adolescents de 6 mois à 18 ans souffrant d’un syndrome de Kawasaki ou d’arthrite chronique juvénile.

• Du pharmacien à l’infirmière...
Nouveau cette année, les personnes concernées par la gratuité du vaccin et qui ont bénéficié de cette prise en charge l’hiver dernier pourront se faire délivrer le vaccin par leur pharmacien, sur présentation du bon de l’Assurance-maladie. Elles pourront ensuite se faire vacciner directement par une infirmière, sans prescription médicale préalable. Donc sans passer par la case médecin.

De nos envoyés spéciaux à la 3ème réunion du Groupe de Travail scientifique européen sur l’Influenza (ESWI, 14-17 septembre 2008 à Faro (Portugal), et à la 21ème Rencontre du Groupe européen d’Expertise et d’Information sur la Grippe (24-25 septembre à Strasbourg).

(à suivre)


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