Infections nosocomiales : du mieux, mais…

3 mai 2011

Les infections associées aux soins (IAS) — que l’on appelle également des « infections nosocomiales » — sont la première cause d’événements indésirables chez les patients hospitalisés en France. Chaque année, elles contribueraient à 2,8% des décès enregistrés à l’hôpital, soit environ 4.200 morts !

Dans leur éditorial du Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH), le Dr Jean-Claude Desenclos (InVS) et le Dr Christian Brun-Buisson (Hôpital Henri Mondor de Créteil) rappellent « qu’au-delà de leur impact sur la morbidité et la mortalité, les IAS sont une cause importante de handicap. Elles altèrent gravement la qualité de vie des patients, et leur retentissement psychosocial et économique va croissant. Cependant, entre 20% et 30% des IAS seraient évitables par la mise en œuvre en routine de mesures de prévention connues ».

C’est pourquoi les auteurs sonnent la mobilisation. Ils appellent à « une surveillance, un contrôle et une prévention qu’il convient d’optimiser pour lutter contre les IAS. Ces actions doivent s’effectuer à différentes échelles : l’établissement, la région, le pays, l’Europe », expliquent-ils. Les infections à bactéries multirésistantes (BMR) aux antibiotiques figurent plus que jamais au cœur des préoccupations. « La mobilisation des équipes d’hygiène hospitalière et des représentants des patients et des usagers ont donné de vrais résultats. Les progrès obtenus et les nouvelles menaces incitent toutefois à continuer sans relâche et à progresser ».


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