Kosa ou di amoin ?

27 septembre 2007

1er octobre, c’est la Campagne nationale de sensibilisation aux risques auditifs liés à la pratique et à l’écoute des musiques amplifiées. La musique est partout, et si elle adoucit les mœurs, elle est aussi la cause de troubles de l’audition, parfois irréversibles. Mélomanes convaincus et assidus, professionnels des métiers du spectacle, musiciens, vous êtes concernés.

En 2006, plus de 16 millions de spectateurs ont assisté à un concert, selon le Centre national de la chanson des variétés et du jazz. La musique est omniprésente. La Réunion vient de revivre à l’heure du Sakifo festival à Saint-Leu et les Réunionnais sont friands de concerts donnés gratuitement. Certains vibrent à même les enceintes. D’autres ne peuvent imaginer la vie sans leur voiture tunée en discothèque roulante, ou encore d’autres friands de concerts en tous genres.
Votre enfant joue d’un instrument tous les jours. Le risque est de perdre au fur et à mesure l’ouïe. Les principaux exposés sont les jeunes, vissés à leur baladeur. Il suffirait de baisser le volume ? Trop facile, selon les spécialistes, qui précisent que c’est surtout la dose d’exposition qui se révèle dangereuse. « Si une personne dépasse régulièrement la dose de son tolérable par son organisme, il risque d’endommager son audition », précise l’association AGI-SON, qui regroupe les professionnels de la musique, et veut informer les publics des risques auditifs liés à l’écoute des musiques amplifiées.
Petite recommandation : faire une pause permet de limiter les risques. 10 minutes toutes les 45 minutes d’écoute, ou 30 minutes toutes les 2 heures d’écoute. A ceux qui croient qu’il suffit de baisser le volume, les spécialistes notent que cela n’est pas réalisable dans certains lieux. D’autant que certains instruments, comme la batterie ou les cuivres, dépassent les 100 décibels sans aucune amplification. Il faudrait jouer aux balais, ou la mettre en sourdine ?

Agir contre les dangers du son

L’association AGI-SON veut jouer un rôle dans ce problème de santé publique. Elle veut sensibiliser les publics de concerts. Les ados font principalement l’objet de campagne pédagogique, nommé Projet Peace & Lobe. Mieux informer sur l’histoire du son, sur les fonctions de l’appareil auditif et sur les moyens de protéger son audition, les adolescents seront eux aussi mieux impliqués dans cette lutte. Par ailleurs, l’association dispense des stages à la destination du public professionnel.
Autre petite recommandation : pourquoi ne pas s’équiper de bouchons d’oreilles ? L’association mettra en ligne deux spots de prévention à l’occasion de la Campagne nationale de sensibilisation aux risques auditifs. Tapez seulement www.agi-son.org et téléchargez la documentation nécessaire. A La Réunion, aucune manifestation ne sera prévue, chose déplorable quand on sait que l’année dernière, cette campagne se tenait chez nous.

Bbj


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Témoignages - 80e année


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