Destination santé

La fréquence cardiaque au repos, un véritable indicateur de santé

18 septembre 2008

Pas encore systématique dans les cabinets médicaux, la mesure de la fréquence cardiaque (FC) au repos pourrait rapidement le devenir. Le Dr Patrick Jourdain est cardiologue au centre hospitalier René Dubos de Pontoise (Val d’Oise). A ses yeux, « la FC au repos est un facteur de risque cardiovasculaire à part entière, indépendant des autres : tension artérielle et cholestérolémie ».

D’une manière générale, « plus elle est élevée, plus le risque de décès par mort subite dans les 10 à 15 années qui suivent est important », explique-t-il. Et cette vérité s’applique aussi bien aux patients souffrant d’une maladie coronarienne qu’aux sujets en bonne santé.

70 battements par minute. Pour les cardiologues, la fréquence cardiaque est élevée si elle dépasse 70 pulsations par minute au repos. Mais gare à l’interprétation des chiffres. « Si une personne présente une FC élevée, cela signifie tout simplement que son risque de décès par mort subite à 10 ans est plus important que celui d’une autre à la FC moins élevée », insiste Patrick Jourdain.

De l’exercice. Pour agir sur l’espérance de vie et ramener son rythme cardiaque entre 60 et 70 battements/minute, rien de mieux que la pratique régulière d’une activité physique. La marche active par exemple. « Ajoutons-y l’arrêt du tabac et le suivi d’un régime alimentaire équilibré, notamment chez les personnes en surcharge pondérale », enchaîne le cardiologue.

Comment mesurer ? Curieusement, il n’existe aucun “standard” comme pour l’automesure de la tension artérielle. Au cou ou au poignet, qu’importe. « L’important est d’être au repos dans un endroit calme et peu lumineux depuis 30 minutes, d’effectuer trois mesures et d’en faire une moyenne », détaille le Dr Jourdain. Au cabinet médical, c’est une tout autre histoire. Au médecin de prendre le temps d’éliminer tout effet blouse-blanche...

Du nouveau pour les coronariens. D’après l’étude BEAUTIFUL (11.000 malades suivis pendant 3 ans dans 33 pays) présentée récemment à Munich, l’ivabradine, utilisée depuis 2005 dans le traitement de l’angine de poitrine, diminue d’un tiers (36%) le risque de nouvel infarctus, par réduction de la fréquence cardiaque.


Signaler un contenu

Un message, un commentaire ?


Témoignages - 80e année


+ Lus