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Telle qu’elle est pratiquée en France et à La Réunion
3 janvier 2007
Il existe une sagesse réunionnaise et indocéanique en matière de santé : elle est née de la misère et de l’esclavage et de ces savoir-faire métissés dans la nuit des camps. Cette médecine est holistique et ne dissocie pas l’âme et le corps, la psyché et le soma. Elle est humaine est repose sur la parole et le rite. Elle est naturelle et cherche dans l’ici-bas du Monde ses ressources et dans la prière des au-delà salvateurs. Elle s’est confrontée à la folie de l’Homme dès les origines, comme aux cyclones et a cherché des remèdes humains et de bon sens. Elle a une langue, le créole, des objets symboliques foisonnants multiples et fertiles.
Elle n’a jamais été reconnue par ceux qui ont importé, ont géré et gèrent ici la médecine. Quand s’est posée ici la question de la souffrance psychique et de son traitement, la question de son expression culturelle n’a pas même pas été posée... et c’est toujours le cas... qu’est-ce à dire ?
Un des gouverneurs de ce territoire, au début du 19ème, Decaen, s’est penché sur les besoins en hôpitaux. Dans la grande tradition de la Révolution française et de la Convention, il a préconisé que se mettent en place de petits hôpitaux de proximité au plus près de la population et de ses besoins. Cette doctrine a fait hélas long feu et en 2007, on revient aux grandes concentrations hospitalières chères à l’ancien régime et cela au nom du progrès technico-scientifique, économique et administratif : cela s’appelle CHR (Centre Hospitalier Régional)... Et la santé mentale dans tout ça ?
La santé mentale est un terme source de débat. Cette appellation a succédé aux dénominations antérieures pour désigner l’ensemble des pratiques et des institutions créées pour prévenir et soigner la souffrance psychique. Plus étendu que le terme de psychiatrie, il se veut aussi moins médical et se pose comme antinomique de la vieille désignation d’aliénisme qui créa au 18ème siècle une spécialité médicale voulant soigner et guérir les aliénés. Largement reprise par l’OMS, la santé mentale s’est orientée dans le monde vers une action communautaire, limitant les hospitalisations - qu’elles soient publiques ou privées - intégrant dans les zones en développement les médecines traditionnelles. Ce champ d’intervention qui échappe quelquefois totalement à une organisation médicale est cependant menacé par l’intérêt de plus en plus limité que lui portent les gouvernements et organisations - la France ne fait pas exception - à l’heure des mots d’ordre de restriction budgétaire. Il est également perverti par l’emprise croissante des multinationales du médicament. La France, là aussi, est le pays en tête à l’échelle mondiale pour la consommation de médicament par habitant, et les psychotropes sont prescrits à 80% par les généralistes bien avant les spécialistes.
La santé mentale est elle équitable ? Son éthique s’accorde-t-elle à ces objectifs de bien-être individuel, familial et communautaire ? Telle était la question posée lors de manifestations qui se sont succédé au début du mois de décembre, à Saint-Denis puis à Saint-Pierre. Celles-ci avaient été organisées par le Dr JF Reverzy qui avait invité, pour aider à mieux cerner les problèmes, Sophie Dufau, auteur d’un ouvrage remarqué “Le naufrage de la psychiatrie”, publié chez Albin Michel, il y a quelques mois. L’auteur, ancien journaliste de “Libération” et des “Inrokuptibles” avait effectué pendant plus de 2 ans un travail de recherche en rencontrant en France de nombreux acteurs célèbres ou inconnus - de la psychiatrie publique et privée. Le titre de l’ouvrage exprime bien le pessimisme des conclusions de l’auteur. Entre un accroissement exponentiel des demandes et la diminution des capacités d’accueil des institutions et du nombre des praticiens, la psychiatrie française traverse une crise inquiétante qui compromet son existence même.
Échangeant avec le public dans 2 conférences Nord et Sud, et avec les professionnels à Saint-Pierre, Sophie Dufau permettait de dégager un constat qui se retrouve en tout point à La Réunion ;
En effet, si la psychiatrie française a une histoire déjà vieille de 3 siècles, cette spécialité ne s’est implantée à La Réunion qu’à partir des années 50. Dans sa brève histoire institutionnelle, elle a répété en accéléré ce qui a pu se produire en Métropole : étape asilaire saint-pauloise, mise en place de la sectorisation et des alternatives, mise en place de la psychiatrie infanto-juvénile, essor des pratiques libérales. Le retard considérable de ses structures dotées de ressources humaines inférieures de moitié à celle de la Métropole, l’absence de formation et culture psychanalytique et anthropologique de la part des acteurs institutionnels, manque de créativité et d’innovation ont entraîné un essor artificiel et inadéquat aux demandes de la population. À l’heure, ou en raison de changement de caps des décideurs nationaux et d’un changement des mentalités, la psychiatrie semble menacée, que va-t-il en advenir à La Réunion ?
En effet, les orientations des représentants de l’Etat ont été caractérisées ici comme ailleurs par le culte invétéré de ce que l’on peut qualifier de 2 idoles administratives : une vision archaïque et sécuritaire de la folie, confondue avec la dangerosité et le traitement du “déchet social”. L’autre idole est économique : dépenser le moins pour un champ supposé peu productif de bonus, ou se décharger de ce fardeau vers les holdings médico-économiques des établissements privés. Le conseiller technique du Ministre de la Santé Xavier Bertrand, ancien assureur, est le responsable de l’un de ces holdings. La doctrine libérale qui a contaminé la technocratie sanitaire est celle de l’hôpital entreprise fonctionnant à flux tendu : les recettes et les dépenses s’équivalent pour produire un consommable : l’objet santé. L’autre mot-clef est la recherche de la qualité absolue de cet objet santé : il doit être parfait pour être attractif.
J.F.R.
Dépression, personnes à risques : les femmes d’abord et les chômeurs...
Les femmes, les chômeurs, les personnes seules, et surtout celles ayant connu une rupture, présentent davantage de risques de troubles dépressifs que le reste de la population. Telles sont les conclusions d’une étude de la DREES (ministères de l’Emploi et de la Santé).
Une femme présente « entre 1,5 et 2 fois plus de risques qu’un homme » de vivre un épisode dépressif, relève l’étude que vient de publier la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES). A noter quand même que les hommes reconnaissent difficilement vivre un épisode dépressif.
Le mariage et l’emploi : un anti-dépresseur ?
Au-delà du sexe, les troubles dépressifs apparaissent « étroitement liés » à la situation familiale et professionnelle. « On observe moins d’épisodes dépressifs en couple, davantage pour le célibat et plus encore en cas de rupture » (divorce, séparation, décès), note la DREES. Le risque d’un célibataire de vivre un épisode dépressif est entre 1,5 et 2,4 fois plus élevé que pour une personne mariée. Pour une personne vivant en couple, le risque est de 1,2 à 1,8 fois plus important que pour une personne mariée.
Occuper un emploi est un facteur protecteur contre la dépression. Les chômeurs sont ainsi de 1,4 à 2,1 fois plus exposés que les actifs occupés. Le lien entre inactivité et troubles dépressifs est davantage marqué pour les hommes. L’étude note également que le risque « diminue avec le niveau de diplôme ». Il est moindre pour les cadres, les professions intellectuelles supérieures et les professions intermédiaires. A l’opposé, employés et ouvriers sont ceux qui souffrent le plus souvent d’épisodes dépressifs.
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