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Dès sa création en 2000, par Jean-Charles Aubert, ce petit brin de technologie était conçu pour “sauver des vies”. Ce produit, à peine créé, recevait une double distinction lors des trophées Sésames 2003, référence mondiale pour les industriels de la carte et de son environnement. Trois ans après sa création, un réseau de pharmaciens a cherché à promouvoir ses vertus. Et pour cause ! Dotée d’une mémoire SIM, elle permet à tout individu de secourir une personne inconsciente, dont la vie serait en danger. Il suffit d’introduire la puce de la carte dans un téléphone mobile pour lire les informations personnelles et médicales du patient. Idéale donc pour les secouristes, pour qui le gain de temps est primordial pour sauver des vies. Ainsi, pompiers, gendarmes ou simples témoins d’un accident ou d’un malaise, pourront identifier le sujet, prévenir ses proches et cibler par la même les allergies, contre-indications, antécédents chirurgicaux ou maladies dont il souffre. Si elle permet de sauver la vie, et c’est un fait indéniable, Lifecarte donne également la possibilité de savoir si la victime est donneur d’organe, contribuant ainsi à sauver rapidement une autre vie. "C’est une alternative à l’inconnu", indique Denis Beau, directeur commercial de la société distributrice Lynx Optique. On sait que le manque d’informations est la quatrième cause de mortalité aux urgences, parce que le personnel médical ne dispose pas de toutes les informations pour sauver la victime à temps. Pourtant, la Lifecarte n’est toujours pas reconnue d’utilité publique.

Outil pour le personnel médical

On enregistre déjà 800.000 circulations en France métropolitaine. L’hôpital américain le distribue à ses patients. Une association de diabétiques la recommande à ses adhérents. Pour Gilles Stasica, médecin urgentiste, par ailleurs co-pilote de Malik Unia, l’utilisation d’un tel outil de sauvetage oblige à une prise en charge plus efficace et rapide, un outil qui devrait intéresser l’ensemble des professionnels de santé, notamment les médecins, les pompiers, les ambulanciers. Connaître un maximum d’éléments vitaux sur la personne à secourir et le savoir le plus rapidement possible augmente l’efficacité des secours d’urgence. Comme elle informe sur une pathologie particulière (diabète, asthme, maladies cardio-vasculaires, problèmes neurologiques, SIDA, etc.), sur une allergie médicamenteuse ou un traitement en cours, les soins seront adaptés en fonction des besoins de la personne. En voyage, le système fonctionne également. Grâce à Lifecarte, ces informations sont directement accessibles au médecin sur son mobile et dans une des six langues de son choix (anglais, espagnol, allemand, italien, portugais ou français). Les informations, obtenues au moyen d’un questionnaire rempli par le titulaire de la carte et son médecin traitant, sont traitées sous forme de fichiers sécurisés par Célavie, inventeur de Lifecarte, en accord avec la loi informatique, fichiers et libertés. Tout individu, et particulièrement celui qui souffre d’une maladie grave, devrait l’avoir sur lui.

Comment s’enregistrer ?

Pour s’enregistrer, rien de plus simple. À La Réunion, Lifecarte est distribuée exclusivement par Lynx Optique, disponible pour 20 euros ou gratuitement pour les clients de Lynx Optique, à partir de 130 euros d’achat. Ainsi, qu’il soit client ou non, chaque Réunionnais a accès à la carte qui peut lui sauver la vie. Pour l’obtenir, il suffit alors de remplir le double questionnaire. Pour la partie médicale, il serait incongru de le faire sans la présence de votre médecin traitant. Le questionnaire rempli, il faudra alors transmettre le dossier à Célavie, Lifecarte Lynx 91879 Palaiseau Cedex. Trois semaines plus tard, votre Lifecarte définitive arrive chez vous. Les usagers préféreront peut-être s’enregistrer via Internet (www.lynx-optique.fr). Petite précision : Lynx Optique qui distribue ce produit n’a en aucun cas accès aux données confidentielles contenues dans la puce. Valable à vie, les modifications du dossier sont gratuites la première année. Mais il vous faudra quand-même payer les modifications pour les années suivantes, à hauteur de 20 euros.

Bbj