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Nouvelle campagne de prévention contre les infections sexuellement transmissibles
15 avril 2004
L’année dernière déjà, les trois associations locales de lutte contre le Sida - RIVE, l’ARPS et Sid’aventure - s’étaient alliées pour mener une campagne de communication, ’santé-sexualité’, sur le VIH/Sida. Aujourd’hui encore, elles unissent leurs énergies, soutenues par d’omniprésents bailleurs de fonds locaux, pour lancer une nouvelle campagne de prévention grand public et tenter d’éveiller les consciences sur les risques des IST (Infections sexuellement transmissibles), véritable problème de santé publique.
La plupart des IST ne figurant pas sur la liste des maladies à déclaration obligatoire (malgré la gravité de certaines infections, un malade atteint d’une IST n’est pas fiché médicalement), - à l’exception du VIH -, il est difficile d’en effectuer un recensement précis. Pourtant, leur nette augmentation enregistrée en France comme à La Réunion inquiète les associations de lutte contre le SIDA qui déplorent un relâchement significatif de l’utilisation du préservatif, seul rempart contre les IST.
L’année dernière, plusieurs cas de syphilis ont été recensés dans notre département, 97 cas de chlamydioses enregistrés par le centre d’action et de santé de Saint-Denis, 29 nouveaux cas de SIDA contre 16 dépistages séropositifs en 2002 : cette recrudescence massive des IST conduit les associations à tirer de nouveau la sonnette d’alarme, en lançant une nouvelle campagne de prévention et d’information.
Autre phénomène nouveau, le service d’immunologie clinique du CHD constate, ces dernières années, une recrudescence des IST, essentiellement de type syphilis et gonococcies (infection des organes génito-urinaires due au gonocoque), chez les porteurs du virus du SIDA. "Nous sommes face à un véritable problème de santé publique", s’inquiète le docteur Catherine Gaud, présidente de RIVE (Réunion immunodéprimés Vivre et Écouter). Car si les IST ne sont pas mortelles, elles restent très invalidantes et comportent de nombreux risques : stérilité, grossesse extra-utérine, transmission au nouveau-né, risque de fausse-couche... Pour se prémunir, un seul geste : le préservatif.
Selon un sondage réalisé en 2002 par RIVE en collaboration avec le Rectorat : "à peine un jeune sur deux utilisait le préservatif lors des rapports sexuels alors que quelques années auparavant, ils étaient 90% à se protéger". Désintérêt médiatique, banalisation de la maladie face à l’efficacité des polythérapies : les consciences se relâchent, les risques de contamination sont dépréciés alors que les infections sexuellement transmissibles en profitent, elles, pour gagner du terrain.
"On ne peut dissocier la lutte du VIH et la prévention des IST", estime le docteur Alain Domercq, président de l’ARPS (Association réunionnaise pour la prévention du SIDA), "le relâchement dans l’utilisation de la capote nous démontre qu’il est important de communiquer sur les IST, les oubliées".
Avec pas moins de 100.000 préservatifs distribués rien que par l’ARPS en une année, on ne peut prétexter ne pas avoir accès à l’outil de prévention. "Les jeunes savent qu’ils peuvent se procurer des préservatifs à l’infirmerie de leur établissement, au centre AROF, dans les PMI ou encore aux distributeurs", justifie Catherine Achminov, chargée de mission à la DRASS (Direction régionale des affaires sanitaires et sociales), qui estime qu’il en revient à la "responsabilité de chacun d’assumer sa sexualité".
Même si les tabous sont tenaces, les mentalités évoluent. "C’est une question d’éducation, dès la quatrième", poursuit le docteur Catherine Gaud, "les jeunes ne doivent pas attendre que le préservatif vienne à eux. Les parents sont également censés discuter de la sexualité avec leurs enfants et il est parfaitement normal que ceux-ci aient des préservatifs sur eux". RIVE, l’ARPS, Sid’aventure, mais aussi le Conseil général, la Sécurité sociale et la DRASS : "Tout le monde répond à l’appel car le constat est grave", se félicite la présidente de RIVE, qui remercie les bailleurs de fonds locaux, soutiens indispensables.
Afin de s’adresser à un large public, un spot de prévention télé est déjà diffusé sur Antenne-Réunion et RFO, et ce jusqu’au 25 avril. Il met en scène la consternation d’un couple à l’annonce de la stérilité de la femme en raison d’une IST. Soulignons la contribution entière gratuite de Digital Studio qui a réalisé le spot. Free Dom, NRJ, Chérie FM et RFO radio sont également investis dans l’opération en diffusant, aux heures de grandes écoutes, des modules qui permettent d’apporter les réponses aux principales questions liées aux IST.
Dans le même temps, un visuel "poétique", mettant en scène des fleurs pour évoquer la sexualité, accompagné d’un message de prévention clair et compréhensible de tous, ornent l’arrière d’une centaine de bus urbains.
Enfin, la distribution de 4.000 affiches, dont 3.000 sont destinées aux établissements scolaires, bouclera la diffusion de cette première campagne de prévention ciblée sur les IST. Deux autres sont déjà prévues dans le courant de l’année dont une sur le thème de l’hépatite C.
Estéfany
Opération "Messages d’espoir"
En composant le 448 soit HIV, et ce jusqu’au 31 décembre 2004, les 10 centimes d’euros de texto de soutien seront entièrement reversés aux trois associations de lutte contre le SIDA, par SFR, partenaire fidèle de RIVE depuis plusieurs années. Si tous les clients du distributeur de téléphonie mobile envoient ce texto de soutien, ce sont approximativement 43.000 euros qui iront aux malades de La Réunion mais aussi de la zone qui enregistre une inégalité de traitement, cause de nombreux décès. "Cette opération représente un intérêt financier pour les associations qui en ont grand besoin, mais aussi elle permet aux jeunes de participer à une action concrète, éducative et de solidarité", déclare Alain Lemee, missionné par SFR pour ce "joli partenariat", tel qu’il est qualifié par la présidente de RIVE.
Et la participation financière de l’État ?
Bien que les associations soient là pour suppléer l’État dans ses missions sanitaires, les responsables associatifs constatent "une diminution assez dramatique" de la participation financière du gouvernement. Le budget de fonctionnement de la DRASS, par exemple, est compromis par des crédits de l’État qui ne suivent pas. L’hébergement "DRASS Halte" est passé de 28 appartements destinés aux malades du SIDA à 13, annoncé à la fin février pour le 1er mars. Résultat : il faut mettre les malades dehors.
Un gel des financements mais aussi des lourdeurs administratives qui ont conduit l’association RIVE, par exemple, à remplir 23 dossiers, tous différents pour l’année dernière, exprimant l’étendue de ses besoins et justifiant sans relâche la nécessité de sa démarche associative qui, rappelons-le, existe depuis 1994 et s’affirme comme le pilier de la prévention à La Réunion. Chaque année les mêmes difficultés se présentent, des opérations sont lancées sans garantie du financement adapté.
Reine-Claude Cadet-Huet de la CGSS, reconnaît, elle aussi, qu’il est très difficile d’obtenir et de respecter les enveloppes budgétaires allouées par l’État.
Gravité des I.S.T.
Souvent méconnues d’une grande partie de la population, certaines Infections sexuellement transmissibles peuvent avoir des conséquences très graves si elles ne sont pas traitées à temps. Les chlamydioses et les gonococcies représentent une des premières causes de stérilité chez la femme et chez l’homme. Les femmes risquent également des grossesses extra-utérines provoquant parfois des hémorragies internes catastrophiques. La femme enceinte peut transmettre l’herpès génitale à son bébé avec des conséquences souvent très graves pour le nouveau-né.
Les condylomes (tumeur bénigne en forme de papille qui se développe sur la peau ou les muqueuses des régions anales et génitales) peuvent engendrer notamment des cancers du col de l’utérus chez la femme. Les mycoplasmes (bactéries) augmentent les risquent de fausse-couche, chez la femme enceinte. La syphilis (maladie infectieuse et contagieuse qui se manifeste par une lésion initiale de la peau ou des muqueuses et par des atteintes viscérales et nerveuses tardives) peut être à l’origine de complications neurologiques, vasculaires graves...
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