Secteurs de la santé, du médico-social et du social

Le CESR pointe un vivier d’emplois pour aujourd’hui et demain

1er juin 2005

Une réflexion sur l’emploi dans le secteur de la santé s’est, au fil des auditions du Conseil économique et social régional de La Réunion, élargie au secteur médico-social et à des secteurs limités du social. L’analyse s’est limitée à la recherche de l’adéquation entre d’une part, les moyens humains mis en œuvre dans ces domaines et d’autre part, les besoins dans la population réunionnaise.

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La Contribution sur l’emploi dans les secteurs de la santé, du médico-social et du social à La Réunion, rédigée par le CESR, brosse un état des lieux et l’évolution probable à 20 ans de la population réunionnaise et son environnement dans ses secteurs, en tenant compte des indicateurs démographiques, des éléments socio-économiques et pathologiques.

Combler les insuffisances

Le diagnostic fait ressortir que l’offre de soin est en évolution mais encore insuffisante, un secteur médico-social fortement déficitaire, un secteur social également pauvre et un appareil de formation insuffisant. Le rapport a été présenté hier par Georges-Marie Lépinay, actuel président de la Commission du développement humain.
Jean-Raymond Mondon, président du CESR, formule une première conclusion : "Des milliers d’emplois sont et seront à créer pour répondre aux besoins présents et à venir". C’est pourquoi le CESR fait plusieurs propositions aux décideurs en la matière, le Département et l’État.

Le CESR préconise

La première piste de propositions préconise une action transversale pour le développement de l’offre de formation sanitaire et sociale régionale. Face à un appareil de formation insuffisant, la Commission propose de relever les quotas de formation, de favoriser la formation par l’apprentissage comme la mobilité formation. La contribution vise à servir la gestion prévisionnelle des emplois et le volet de la formation professionnelle.
Une seconde piste propose des actions propres à chaque secteur. Le CESR demande une politique volontariste dans le secteur de la santé et réaffirme la nécessité de la création d’un Centre hospitalier universitaire et d’une Faculté de médecine à La Réunion. Le CESR préconise une mise en œuvre de mesures incitatives d’ordre financier et fiscal afin de réduire les inégalités infra régionales, pour faciliter par exemple l’installation ou le regroupement de professionnels de la santé pour améliorer leur répartition territoriale. L’organisation d’une offre de soins territorialisée doit devenir une exigence, tout comme l’harmonisation des rémunérations dans le secteur hospitalier, public et privé.
Pour le secteur médico-social, la Commission observe que les outils de réflexion sur les besoins de la population et les moyens, dont humains, pour y répondre existent : schéma départemental des personnes handicapées, deuxième schéma gérontologique, schéma régional des formations sociales... Pour le CESR, il conviendrait de mener une politique volontariste dans le secteur de la petite enfance, principalement autour de deux axes : la formation du personnel et le développement des aides à l’investissement pour les structures d’accueil collectif (CAF, collectivités locales...).
Enfin, le CESR a proposé la création d’une structure régionale chargée de l’évaluation, du suivi et de la gestion prévisionnelle des emplois dans les secteurs sanitaire et social à La Réunion.

Eiffel


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