Conférence régionale Nutrition/Obésité

Le surpoids nous plombe la santé

30 octobre 2006

Dans trois mois s’ouvrira au Port la clinique Omega, un Centre de soin pour le traitement et la prévention de l’obésité, maladie chronique devenue préoccupation de santé publique à La Réunion. Dans cette perspective, l’AURAR organisait vendredi et samedi une Conférence régionale, en partenariat avec une dizaine de spécialistes et chercheurs métropolitains et mauricien.

L’AURAR - Association pour l’utilisation du rein artificiel à La Réunion - est connue pour son action conduite depuis plus de 25 ans dans le traitement des insuffisances rénales et autres maladies chroniques. Son engagement pour une prise en charge globale des patients et pour des structures de proximité ont fait que les professionnels de santé confrontés à l’augmentation des cas de surpoids et d’obésité se sont naturellement tournés vers cette équipe, que dirige Marie-Rose Gras, pour tenter d’apporter une réponse préventive à une maladie chronique qui est en train de prendre de l’expansion.
On estime à 35% le nombre de Réunionnais atteints de surpoids ; la proportion d’adultes obèses se situerait entre 15% et 17%, tandis que plus de 16% des enfants et adolescents de La Réunion le sont aussi, déjà... Au plan national, 20 millions de Français sont en surcharge pondérale avec 6 millions d’obèses. Et dans la population mondiale, l’OMS a recensé environ 300 millions d’obèses et un milliard de personnes en surcharge pondérale.
C’est un problème de santé publique, le surpoids et l’obésité constituant des facteurs de risque pour des maladies comme le diabète, les maladies cardiovasculaires, l’hypertension artérielle et parfois certains cancers. C’est à La Réunion un problème dont les causes sont essentiellement sociétales, et que les praticiens de santé veulent traiter le plus tôt possible, sachant qu’on ne devient pas obèse du jour au lendemain, mais que quand on l’est, c’est irréversible.

L’orientation prise par les professionnels de santé et les autorités locales est donc de traiter le problème le plus en amont possible, en créant une structure ouverte, qui sera aussi un centre de ressource pour les patients et pour les médecins et professionnels de santé, doté d’un plateau unique de haute technicité constitué dans une approche pluridisciplinaire. La conférence intervient comme un moment de formation indispensable pour les différents praticiens de santé et chercheurs appelés à utiliser ou à faire vivre cette structure.
L’AURAR a préparé cette conférence avec l’ancien chef du service de nutrition de l’hôtel-dieu (Paris), le docteur Bernard Guy-Grand, à qui a été confiée la présidence. Une vingtaine de communications ont été présentées sur deux jours, pour permettre une mise en commun d’informations et de données scientifiques habituellement réservées à des publications pointues et plus confidentielles.

P. David


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