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Destination santé
17 décembre 2008
Nausées, fatigue, sautes d’humeur, douleurs abdominales ou du bas-ventre... L’arrivée des règles est souvent accompagnée de troubles en tout genre. Les médecins parlent de syndrome prémenstruel « léger ». Léger ? Pas dans les statistiques ! Car six femmes sur dix sont concernées.
Fréquentes donc, ces gênes ne sont pourtant pas une fatalité. Et encore moins la traduction d’un trouble psychologique. Cette forme du syndrome prémenstruel ne se passe pas “dans la tête”, et peut être combattue très efficacement. En revanche, le syndrome prémenstruel sévère, qui touche entre 3% et 8% des femmes, nécessite un traitement plus poussé. Il est parfois accompagné de troubles psychiatriques sérieux, et de signes émotionnels et comportementaux à l’origine d’une grande détresse.
« Le syndrome prémenstruel sévère doit être bien distingué du syndrome prémenstruel normal ou léger », explique le Dr Gabriel André, gynécologue obstétricien à Strasbourg (Bas-Rhin) et ancien chef de clinique des Hôpitaux de Strasbourg. « Les spécialistes parlent de TDPLT, pour “trouble dysphorique de la phase lutéale tardive”. Au-delà de ce nom qui fait peur, j’insiste sur le fait que ce n’est pas une fatalité liée à la féminité ».
Une entrave à la vie normale
Le TDPLT provoque de telles perturbations qu’il interfère avec le travail - troubles de l’attention, de la concentration -, avec les relations sociales ou familiales... - troubles de l’humeur.... « Face à ces femmes, le gynécologue est désemparé. Quant au psychiatre, il recourt aux antidépresseurs, au risque d’alléger les seules manifestations du syndrome, sans en traiter la cause ».
Or, le syndrome prémenstruel, c’est beaucoup plus subtil que cela. « Il faut être curieux, aller le chercher en mettant en parallèle de nombreux signes. Il ne se résume certainement pas à une dépression », insiste notre spécialiste. « Aucun dosage biologique ne vient étayer le diagnostic. C’est l’écoute de la femme qui compte ».
Le mécanisme à l’origine du syndrome n’est pas encore complètement élucidé. « C’est le cerveau qui ne supporte pas la cyclicité hormonale ». Et plus précisément, « il s’agirait d’un défaut de transmission “gabaergique” ». Sachant, bien sûr, que le Gaba est le système de neurotransmetteurs qui met notre cerveau au repos. Sa fonction est donc de diminuer l’activité des neurones.
« C’est du côté des hormones qui agissent aussi sur le cerveau que se trouve la solution au syndrome prémenstruel », précise Gabriel André. En France, aucun traitement efficace n’est officiellement reconnu. Les Américains, par exemple, ont comme seule réponse le Prozac (fluoxetine) et, en règle générale, les antidépresseurs appartenant à la classe des inhibiteurs de la recapture de la sérotonine.
En France, « ces produits ne sont pas reconnus dans cette approche ». Quant à la classique pilule œstroprogestative, « elle n’a pas de réel intérêt », poursuit le Dr André. En revanche, « nous avons réussi à modifier la cyclicité ovarienne, en donnant aux femmes un progestatif continu ou discontinu à dose bloquante. Chez certaines patientes, cette technique est efficace ».
Côté traitements, ça bouge enfin !
Il existe désormais une alternative prometteuse à ce type de traitement. « C’est un nouveau progestatif de synthèse malgré tout très proche de la progestérone naturelle, la drospirénone. Il a donné naissance à des pilules mini-dosées - Jasmine et Jasminelle - qui sont disponibles en France ».
Leur intérêt, en l’occurrence, réside dans « ce nouveau progestatif, à la fois anti-androgène et anti-minéralocorticoïdes. En clair, il annule l’effet biologique de la testostérone (l’hormone mâle) dont étaient jusqu’à présent dérivés les progestatifs intégrés dans les pilules contraceptives classiques. Et il s’oppose dans le même temps aux sensations de gonflements ».
C’est si vrai que « la pilule Yaz mini-dosée, qui sera dans quelques mois en France et qui contient de la drospirénone, a obtenu aux Etats-Unis l’indication du syndrome prémenstruel », se réjouit Gabriel André. « Les résultats ont été équivalents à ceux du Prozac, c’est dire sa puissance ».
Et pour cause, puisqu’elle réduit l’intervalle libre (c’est-à-dire le nombre de jours sans prise de pilule) à 4 jours, empêchant ainsi la réactivation ovarienne. Laquelle est à l’origine du syndrome prémenstruel. « L’arrêt de la pilule pendant 7 jours peut poser des problèmes. C’est une erreur de casting. Au 6ème ou 7ème jour, l’ovaire repart, émettant des sécrétions oestrogéniques ». Lesquelles sont alors responsables de gonflements, de malaises, de nausées et d’intolérance sous pilule.
« Nous avons donc là un moyen thérapeutique nouveau pour aider les femmes en France. Même si, c’est vrai, ces produits ne disposent pas d’AMM spécifique au syndrome. Mais en privilégiant ce type de pilule, nous pouvons soulager nos patientes ».
C’est un vrai problème de santé publique, encore trop méconnu en France. On estime ainsi à trois millions, pas moins, le nombre de journées de travail perdues à cause de règles pénibles ! « Ce n’est pas normal », conclut Gabriel André. « D’autant plus que nous savons les soulager, et rendre la vie plus acceptable, plus douce. Nous devons d’ailleurs bien ce service à nos femmes ! ». Alors, n’hésitez surtout pas à consulter.
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