Action contre la leptospirose à Sainte-Suzanne

Les rats dehors

13 novembre 2006

Le CCAS de Sainte-Suzanne s’implique dans la préservation de la santé de sa population face à la leptospirose. Aline Hoarau, adjointe aux affaires sociales au sein de cette municipalité, réclame « la création par l’État d’un service de prophylaxie ». En attendant, des kits pour la dératisation sont distribués.

Pour éviter toute contamination et toute propagation de la leptospirose dans les familles sainte-suzannoises, le CCAS de cette ville de l’Est prend les devant. Vendredi matin une première distribution de kits de dératisation s’est déroulée à la mairie annexe de Deux Rives. En effet, des rats propagent cette maladie infectieuse.

Une menace prise au sérieux

Pour cette action santé, ce CCAS bénéficie du concours d’élèves en première année en Baccalauréat Services au Lycée Cluny à Sainte-Suzanne. Sur le terrain, ils conseillent les habitants pour une utilisation efficace de ce kit. Le bénéficiaire devra l’alimenter pour la suite des opérations. Une manière de les responsabiliser face à cette menace prise au sérieux par les élus de cette commune.

20.000 personnes concernées soit 6.000 familles

La leptospirose tend à se développer dans les zones humides et chaudes. Aline Hoarau, adjointe aux affaires sociales à Sainte-Suzanne déplore « le décès de 6 personnes depuis le début de cette année ». Une raison suffisante pour la mairie et le CCAS d’associer leurs efforts pour prévenir 6.000 familles soit près de 20.000 personnes. Mais elle n’est pas une fin en soi. « Face à la recrudescence de la maladie, il y a donc urgence de créer à La Réunion un service de prophylaxie. C’est donc à l’État d’assumer cette responsabilité afin que dans le domaine de la santé, nous puissions parler d’égalité collective. C’est d’ailleurs, ce que demande le Parti Communiste Réunionnais dans son nouveau Contrat Social », argumente Aline Hoarau.

Le concours des lycéens de Cluny

Daniel Jaurès, le responsable de ce CCAS, souligne « dans cette action l’implication évidente de la mairie de Sainte-Suzanne et du Conseil Général ». Mais pour que les habitants fassent bon usage de ce kit de dératisation, « nous avons employé 13 agents d’insertion », tient-t-il, il

J.-F. N.


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