
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
29 mai 2007
L’Agence Réunionnaise de Valorisation des Initiatives Socio-Economiques (ARVISE) a organisé hier à l’hôtel Mercure Créolia une conférence de presse sur les TMS, en partenariat avec la Direction du Travail de l’Emploi et de la Formation Professionnelle (DTEFP) et l’Assurance Maladie. Il faut savoir que les Troubles Musculo-Squelettiques (TMS) constituent près de 75% des maladies professionnelles reconnues. En 2005, les 31.000 TMS indemnisés ont coûté 650 millions d’euros de frais, pris en charge par les cotisations des entreprises. Vu autrement, ils expliquent 6,5 millions de journées de travail perdues, toujours en 2005. Enfin, il faut savoir que ces TMS augmentent de 20% par an depuis dix ans.
Succincte description des TMS
Ceux-ci sont des affections qui relèvent aussi bien du haut que du bas du corps : le TMS le plus connu est le syndrome du canal carpien. Cependant, il y en a beaucoup d’autres. On peut citer la lombosciatique par hernie discale, les cervicalgies, la maladie de Quervain, le syndrome de Raynaud.
Les facteurs de TMS sont liés tout d’abord à l’individu. Selon son âge, son sexe, sa qualification, son contrat de travail, une personne y sera plus ou moins sujette. Anne Ribera, rhumatologue, souligne que les femmes âgées, sans qualification, avec un petit contrat, ont plus de chances de souffrir d’un tel trouble qu’un jeune cadre dynamique aux tâches variées. Puis, il faut, bien entendu, tenir compte de l’environnement dans lequel se trouve le travailleur. Évidemment, les travaux répétitifs ou monotones, de lourdes charges à manipuler, des vibrations régulières expliquent bon nombre de ces douleurs. Au-delà de ces raisons physiques, il existe également des facteurs psychosociaux tels que le stress.
Prendre en compte la douleur au plus vite
Anne Ribera a souligné que plus la douleur est négligée, plus la maladie s’enracine dans le patient.
C’est pourquoi, elle recommande que la prise en compte des TMS ne se fasse plus, comme trop souvent actuellement à un stade où le travailleur souffre déjà depuis de longues années. Au contraire, il faut intervenir le plus rapidement possible. Elle déplore ici les quatre étapes qui retardent cette prise en compte plus rapide des TMS. La première passe par la consultation chez le médecin. Le travailleur ne souhaite pas y aller, au début, pour une douleur qu’il juge supportable. Cependant, il suffit qu’un élément imprévu se produise, tel que l’effondrement de la route du littoral qui augmente considérablement son temps de transport, pour que sa plage de récupération soit vivement raccourcie, rendant ses douleurs, jusque-là supportables, beaucoup plus exténuantes. Le deuxième point réside dans le patient lui-même qui a peur de se voir reconnu comme invalide. Ce nouveau statut implique en effet une perte de statut social, d’argent, de possibilité d’avancement, etc. Troisièmement, Anne Ribera invoque la paperasserie que le travailleur doit remplir pour se voir reconnaître malade d’un TMS. Enfin, il y a le regard de la famille, des amis, qui ne comprennent pas toujours ces douleurs.
Améliorer la prévention des TMS
Dans sa conclusion, Anne Ribera critique les employeurs qui ne font que stigmatiser le malade ou qui nient la maladie, plutôt que de chercher à prévenir l’apparition de ces TMS. Le chirurgien Pascal Prévost, de son côté, explique « Si un travailleur veut faire reconnaître un canal carpien comme étant d’origine professionnelle, alors que toutes les études récentes montrent que ce syndrome n’a souvent aucun rapport avec le contexte professionnel, il faut que l’employeur dise oui. En effet, on s’est aperçu que si on s’intéresse à la santé du travailleur, celui-ci va la recouvrer beaucoup plus vite. »
Quant à Françoise Fontaine, chargée de mission à l’ARVISE, elle explique que, pour améliorer la prévention des TMS, il faut tout d’abord une implication des acteurs internes et externes de l’entreprise sur ce point. Au niveau de l’entreprise, il s’agit d’identifier les facteurs de risque, évaluer et hiérarchiser ces derniers et établir un plan d’action, avec un plan de suivi. Enfin, l’entrepreneur doit disposer d’un véritable projet pour sa société qui mette en lien les questions de qualité, de rentabilité et de ressources humaines.
Matthieu Damian
Quelques précisions sur les TMS
Anne Boita, vous êtes contrôleur à la Caisse Générale de la Sécurité Sociale, au Service Prévention des Risques Professionnels. Comment interprétez-vous la croissance de 20% par an depuis une décennie des Troubles Musculo-Squelettiques (TMS) ?
- On peut proposer quelques pistes. La première réside dans la hausse de la productivité demandée constamment au travailleur. En outre, l’organisation du travail s’est améliorée. Il y a beaucoup moins de moments de pause. Donc, même si les ergonomes améliorent les façons de porter ou de soulever telle ou telle chose, il y a de plus en plus de commandes. En outre, la population vieillit et comment voulez-vous continuer à être manutentionnaire, avec la même productivité, à cinquante-cinq ans qu’à vingt-cinq ? Il faut également souligner que les TMS sont aujourd’hui mieux reconnues.
Quel est le cadre légal qui entoure les TMS ?
- Avant toute chose, rappelons que les TMS sont les maladies professionnelles les plus fréquentes qui existent. Il faut tout d’abord rappeler que, depuis la loi du 9 avril 1898, la responsabilité de l’accident du travail revient, par principe, au salarié, ce qui n’était pas le cas auparavant. En 1919, la notion légale de “maladie professionnelle” est créée en France, notamment suite aux cas de saturnisme suite à l’usage de plomb dans le cadre de son travail. C’est sur ce cadre juridique que se greffent les TMS. La législation sur les maladies professionnelles est nettement améliorée avec la création, en octobre 1946, de la Sécurité Sociale. Le tableau IV du chapitre VI du Code de la Sécurité sociale détaille la prise en compte de ces maladies professionnelles. En outre, ce code prévoit que des tableaux de maladies professionnelles sont fixés par décret. Le premier, à propos des TMS, date de 1979 et le dernier a été adopté en 1999. En tout et pour tout, cinq tableaux statistiques fournissent une vision plus fine des TMS en France.
Au cours de votre présentation, vous avez indiqué que la Suède était en train de revenir à une législation défavorable au salarié en matière de TMS. Quel pays européen vous semble en avance sur ce thème ?
- La France et l’Espagne sont les deux États les plus généreux en ce qui concerne la prise en charge des personnes atteintes de TMS. Afin d’améliorer ses efforts en ce domaine, l’Assurance Maladie s’est fixée pour objectif de réduire la croissance continue des TMS au cours des prochaines années, travail de longue haleine qu’elle a débutée il y a près d’une décennie. L’Agence Nationale pour l’Amélioration des Conditions de Travail (ANACT) organise également des sessions de formation sur ce thème. Enfin, les Directions Départementales du Travail de l’Emploi et de la Formation Professionnelle (DDTEFP) élaborent également des actions pour réduire ces TMS.
La nécessité d’augmenter continuellement la productivité exigée par certains entrepreneurs et la hausse des TMS avec l’âge n’impliquent-elles pas de repenser le travail des seniors si le présent gouvernement met à exécution sa promesse d’augmentation de la durée de cotisation, afin d’éviter une augmentation encore plus grande des TMS ?
- C’est assurément un sujet dont il faudra s’emparer assez vite.
Propos recueillis par Matthieu Damian
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