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Maigrir ne vous débarrassera pas de vos polluants

4 janvier 2011

Nos cellules graisseuses sont gourmandes. Vous pensez que ce n’est pas un scoop ? Erreur : l’une de leurs occupations favorites, en effet, c’est de capter puis de stocker en quantités les polluants absorbés chaque jour, par exemple dans l’air que nous respirons. Partant de ce constat, des chercheurs français se sont posé deux questions de bon sens : l’organisme des obèses est-il plus concentré en polluants ? Et faut-il penser qu’une perte de poids puisse avoir un effet “dépolluant” ?

Pour le savoir, une équipe comprenant des scientifiques de l’INSERM, de l’INRA et des Universités Paris Descartes et Pierre et Marie Curie s’est intéressée à 70 obèses. Tous étaient suivis en milieu hospitalier dans le cadre d’une chirurgie de l’obésité associée à un régime. Les auteurs montrent qu’effectivement, « la quantité totale de polluants est deux à trois fois plus élevée chez les obèses que chez des personnes minces ». Un constat qui accrédite la thèse selon laquelle ces substances ont un tropisme particulier pour les cellules graisseuses.

Que se passe-t-il toutefois après un « amaigrissement drastique » ? Les polluants disparaissent-ils avec les kilos ? Eh bien non, en tout cas pas dans un premier temps. Ces polluants migrent d’abord dans la circulation sanguine. C’est seulement au bout de 6 mois à 1 an que les auteurs ont constaté une diminution d’environ 15% des plus abondants, comme les PCB. En revanche, le taux de dioxines reste stable… Pour les chercheurs, voilà qui constitue « un argument supplémentaire en faveur des efforts de prévention contre la contamination par les polluants persistants ».


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