Le SIDA

Montée des malades dans l’Océan Indien

15 juin 2006

Outre la campagne menée par pour alerter les jeunes sur le VIH et le SIDA, les associations réunionnaises se préoccupent aussi de la situation dans l’Océan Indien. Des cas qui ne cessent de progresser.

Jean-Michel Jobart de Sid’Aventure, Alain Domerq de l’Association réunionnaise pour la prévention du SIDA (ARPS) et Catherine Gaud de Réunion immunodéprimés vivre et écouter (RIVE) n’ont pas pour seule préoccupation le comportement des jeunes Réunionnais(es) face au VIH et SIDA. "Même si La Réunion fait figure de bonne élève par son faible taux de séro-prévalence, nous ne devons pas baisser la garde et poursuivre nos efforts d’information et de communication", insistent-ils à nouveau.

Les usagers des drogues

Mais ces associations suivent également l’évolution de cette grave maladie dans les îles de l’Océan Indien. Ils ont ainsi observé "une augmentation radicale des nouveaux séropositifs à l’Île Maurice, à Madagascar et en Afrique australe". À Maurice, on a recensé 1.859 cas, aux Seychelles 244, à Madagascar 170.000, à l’Union des Comores 30 et à La Réunion 616 jusqu’à l’année dernière. Le nombre de cas augmente aussi pour les usagers des drogues. À Maurice par exemple, on relève, de janvier à septembre 2005, 735 nouveaux cas dont 688 usagers des drogues, soit 93,6%. Cette situation est inquiétante. C’est pourquoi ils ont insisté "sur la nécessité de continuer la prévention auprès d’un maximum de personnes. Beaucoup d’entre elles prennent encore des risques lors de leurs rapports sexuels car elles ne se protègent pas ou mal".

38,6 millions personnes vivent avec le VIH

"Selon le rapport de l’agence des Nations Unies pour la lutte contre le SIDA du 30 mai, “l’épidémie ralentit à l’échelle mondiale”. Malgré tout, aujourd’hui, “38,6 millions de personnes vivent actuellement avec le VIH dans le monde. En 2005, quelque 4,1 millions de personnes ont contacté une infection par le VIH et 2,8 millions de personnes sont mortes de maladies associées”. Ces 25 dernières années, le SIDA a changé le monde et est devenu la principale cause de mortalité des personnes âgées de 15 à 59 ans. Il s’agit du plus grand défi de notre génération. J’appelle chaque chef d’État, chaque Premier ministre, chaque député à prendre une décision et à déclarer : je me sens aussi concerné par le SIDA. Il faut davantage de moyens pour les femmes, de meilleurs droits pour les femmes et davantage d’ouverture aux femmes parmi les décideurs", a déclaré Kofi Annan, le Secrétaire Général de l’ONU, lors de la conférence de l’ONUSIDA le 13 juin à New York.

Jean-Fabrice Nativel


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