
Un effort supplémentaire de 5 milliards d’euros nécessaire cette année
27 juinLa dette française atteint 114% du PIB au premier trimestre, soit près de 48.800 euros par Français. De fait, des crédits initialement prévus « ne (…)
XVIème CONFÉRENCE INTERNATIONALE SUR LE SIDA
17 août 2006
24.000 délégués de 132 pays sont actuellement rassemblés au XVIème Congrès international sur le sida, du 13 au 18 août à Toronto au Canada, plate-forme d’échange et de concertation la plus importante au monde. L’occasion d’aborder à nouveau la question de l’accessibilité aux traitements des régions d’Afrique subsaharienne ou vivent 64% des séropositifs de la planète.
Depuis 25 ans, l’épidémie VIH/Sida a contaminé près de 65 millions de personnes et tué près de 25 millions de malades de par le monde. Aujourd’hui, on estime 11.000 nouvelles contaminations et 8.000 décès par jour, principalement en Afrique où l’épidémie est la plus enracinée. Comme le veut la thématique de ce XVIème Congrès : "Passons aux actes".
Des enfants succombant avant 5 ans
Scientifiques, organisations gouvernementales, non gouvernementales, inter-gouvernementales, dirigeants du monde entier et porteurs de la maladie : ce Congrès international sur le sida se veut avant tout un espace de concentration de toutes les idées, les connaissances et les travaux de recherche afin d’alimenter les programmes de lutte contre l’épidémie et de renforcer les efforts de prévention, de traitement et d’accès aux soins. Parmi les 2,3 millions d’enfants séropositifs sur la planète, beaucoup d’entre eux, surtout en Afrique, succombent à la maladie avant leur cinquième anniversaire car ils ne peuvent accéder aux soins. "Pourquoi la vie d’un enfant occidental vaut-elle tellement plus que la vie d’un enfant africain ? Nous pourrions commencer à sauver des vies demain matin", s’est indigné Stephen Lewis, émissaire spécial de l’ONU pour le sida en Afrique, selon Radio Canada.
La France augmente sa contribution
Mardi, le président Jacques Chirac, par la voix de son ministre de la santé, a appelé la communauté internationale à "tenir ses engagements" en matière de lutte contre l’épidémie afin d’"assurer, d’ici 2010, l’accès aux traitements à tous ceux qui en ont besoin" et d’"inverser d’ici 2015, la progression de l’épidémie." Le Chef d’État français a également rappelé l’importance de "la lutte contre le déni et la discrimination" ainsi que la poursuite de l’effort de recherche. En 2007, la France portera à 300 millions d’euros sa contribution au Fonds mondial de financement de la prévention et du traitement du sida, de la tuberculose et du paludisme. Cette décision a unanimement été salué par les personnes atteintes de la maladie. Ces dernières ont également accueilli, avec espoir, les résultats assez concluants des premiers essais de l’étude sur le Viread, financée par Bill et Melinda Gates, visant à l’élaboration d’une pilule protégeant de la contamination par le VIH/Sida.
Stéphanie Longeras
Sida et pays pauvres
Déficit de 4 millions de professionnels de santé
Selon le rapport de l’OMS présenté mardi à Toronto, les pays pauvres ont besoin de 4 millions de professionnels de santé supplémentaires pour pouvoir faire face à l’épidémie de sida. Anarfi Asamoa-Baah, directeur adjoint de l’OMS, explique que "le déficit de professionnels de la santé dévaste les systèmes de santé publics, notamment dans le monde en développement, et c’est l’un des défis les plus importants à relever pour prévenir et traiter la maladie."
Le phénomène est dû au départ du personnel qualifié vers les pays riches, mais aussi des campagnes vers les villes et du public vers le privé, ainsi qu’à la forte mortalité due au sida parmi les médecins et infirmiers dans les pays à prévalence élevée. Au Botswana par exemple, 17% des professionnels de santé sont morts du sida entre 1999 et 2005. Si la tendance se poursuit, le pays aura perdu 40% de ses médecins et infirmiers d’ici 2010, avertit l’OMS. La majorité des infections est due à des rapports sexuels non protégés, comme dans l’ensemble des populations concernées. Mais le corps médical est particulièrement exposé, en raison de contacts plus fréquents avec le sang ou les fluides des malades. C’est en Afrique sub-saharienne, où vivent les deux tiers des 38,6 millions de personnes infectées par le virus, que le déficit est le plus sévère.
Et la corrélation est directe entre le ratio de personnel de santé et la couverture de traitements par antirétroviraux (ARV) : 20,9 professionnels du secteur pour 1.000 habitants au Lesotho, et 14% de malades soignés ; 44,6 pour mille habitants au Malawi, 20% des malades traités ; 145,5/1.000 en Ouganda, 51% de traitements. L’OMS estime qu’il faudrait consacrer au minimum 7,2 milliards de dollars sur 5 ans pour rattraper le retard dans les 60 pays les plus affectés par l’épidémie.
Source Agence France Presse
Les jeunes et le VIH/SIDA
Les moyens existent - il faut agir sans retard
Toronto - Pour la première fois, une étude a été consacrée à l’efficacité de différents types d’intervention dans les écoles, les services de santé, les médias et les communautés concernant le VIH et les jeunes les plus exposés au risque d’infection et l’on s’est efforcé de classer les interventions selon leur utilité. L’étude intitulée À vos marques, prêts, partez ! dont les résultats ont été rendus publics au XVIème Congrès international sur le Sida, qui se tient du 13 au 18 août à Toronto au Canada, définit ce qu’il faut faire dès maintenant pour réduire l’infection des jeunes par le VIH et atteindre les cibles fixées au niveau mondial.
La session extraordinaire de l’Assemblée générale des Nations Unies sur le SIDA en 2001 a adopté des buts concernant l’accès universel des jeunes : d’ici 2010, 95% des jeunes doivent avoir accès à l’information, aux compétences et aux services nécessaires pour réduire leur vulnérabilité face au VIH. Or, malgré cet engagement, les jeunes de 15 à 24 ans restent au coeur de la pandémie de SIDA, du point de vue aussi bien de la transmission, de la vulnérabilité que de l’impact, et l’on estime à 4000-5000 le nombre quotidien des nouvelles infections qui les touchent.
"À vos marques, prêts, partez !" un programme d’action
(...) Pour Joy Phumaphi, Sous-Directeur général de l’OMS chargée de la santé familiale et communautaire, "l’étude “ A vos marques, prêts, partez ! ” contient un programme d’action précis que les gouvernements du monde entier peuvent suivre pour éviter la propagation du VIH chez les jeunes. A la lumière des éléments dont on dispose, les gouvernements devront avoir de très bonnes raisons éviter d’agir . Nous connaissons les solutions qui donnent des résultats concluants et nous devons les appliquer. Il ne faut pas confondre l’absence de solution et l’absence de mise en œuvre".
(...) De son côté, Purnima Mane, Directeur de l’ONUSIDA chargé des politiques, des bases factuelles et des partenariats, a fait valoir qu’ "au moment où 40% des nouvelles infections de l’adulte par le VIH touchent les 15-24 ans, il est indispensable d’accroître les investissements en faveur de l’ensemble des efforts de prévention de l’infection chez les jeunes. Les programmes de prévention du VIH doivent être axés sur les jeunes, fondés sur des mesures qui ont fait leurs preuves et adaptés aux spécificités épidémiologiques et aux réalités locales."
Intervenir, informer, sensibiliser, convaincre
Parmi les solutions qu’il convient d’appliquer largement, on peut mentionner les suivantes :
o Dans les écoles : les interventions au niveau des programmes scolaires, dirigées par des adultes, qui sont fondées sur des critères de qualité définis, peuvent avoir des effets sur les connaissances, les compétences et les comportements.
o Dans les services de santé : les interventions peuvent améliorer l’utilisation des services par les jeunes à condition que les dispensateurs de soins soient bien formés et que des modifications soient apportées aux centres de santé qui doivent être davantage à l’écoute des adolescents.
o Dans les médias : les interventions peuvent avoir des effets sur les connaissances et les comportements si elles intéressent un large éventail de médias, par exemple la télévision, la radio et la presse écrite, et font passer un message explicite sur des sujets sensibles tout en tenant compte des sensibilités culturelles locales.
o Dans les communautés : les connaissances et les compétences peuvent être améliorées grâce aux interventions expressément destinées aux jeunes et qui relèvent des organisations et des structures existantes.
o Pour les jeunes les plus exposés au risque : les interventions qui apportent des informations et des services par le biais d’unités fixes ou mobiles peuvent contribuer à atteindre les objectifs mondiaux concernant les jeunes les plus exposés au VIH, comme les jeunes travailleurs du sexe, les jeunes toxicomanes par voie intraveineuse ou les hommes jeunes qui ont des relations sexuelles avec d’autres hommes.
L’étude a été menée sous les auspices de l’équipe spéciale interorganisations sur les jeunes de l’ONUSIDA, à laquelle l’OMS a participé en compagnie de la London School of Hygiene and Tropical Medicine et d’autres organismes coparrainants de l’ONUSIDA, en particulier le FNUAP et l’UNICEF.
(Sources OMS)
D’après l’OMS, plus d’un million d’habitants d’Afrique subsaharienne ont accès au traitement anti-VIH
Pour l’accès universel au traitement du SIDA
S’adressant à la Seizième Conférence internationale sur le SIDA réunie en séance plénière à Toronto aujourd’hui, le Directeur du Département VIH/SIDA de l’OMS, le Dr Kevin De Cock, a indiqué que, pour la première fois, le nombre de personnes recevant un traitement antirétroviral en Afrique subsaharienne avait dépassé le million, ce qui représente un décuplement de l’accès au traitement dans la Région depuis décembre 2003.
Dans les pays à revenus faible et moyen, un peu plus de 1,6 million de personnes recevaient un traitement antirétroviral fin juin 2006, soit une augmentation de 24% par rapport au 1,3 million de personnes ayant accès aux médicaments en décembre 2005, et un quadruplement par rapport aux 400. 000 personnes traitées dans ces pays en décembre 2003. 95% des personnes vivant avec le VIH/SIDA aujourd’hui habitent les pays en développement.
Il reste beaucoup à faire
Alors que l’OMS et l’ONUSIDA ont rendu compte de progrès importants dans l’accès au traitement dans plusieurs Régions du monde, le Dr De Cock a souligné qu’il restait encore beaucoup à faire pour atteindre l’objectif fixé par le G8 et approuvé par l’Organisation des Nations Unies, consistant à se rapprocher autant que possible de l’accès universel en ce qui concerne les programmes de prévention du VIH, de traitement, de soins et de soutien d’ici 2010.
Le Docteur De Cock a également exposé comment l’OMS entend continuer d’élargir l’accès au traitement du VIH, appelant à de nouvelles mesures pour surmonter des obstacles qui, s’ils persistent, ralentiraient le taux d’extension de l’accès au traitement à l’avenir. "Les efforts conjugués des donateurs, des pays touchés, des organismes des Nations Unies et des autorités de la santé publique sont en train de déboucher sur une augmentation constante et substantielle de l’accès à un traitement salvateur contre le VIH (...) Or, à bien des égards, nous n’en sommes encore qu’au début de notre action. Nous avons atteint à peine un quart des personnes à traiter dans les pays à faible et moyen revenus, et le nombre des personnes à traiter va continuer à augmenter. Nous devons donc être plus rapides dans nos efforts pour surmonter les obstacles à l’accès au traitement."
Près de 7 millions de malades à traiter immédiatement
Sur les 38,6 millions de personnes vivant avec le VIH dans le monde, environ 6,8 millions d’habitants de pays à revenus faible et moyen ont besoin immédiatement d’un traitement antirétroviral. Cela veut dire qu’à fin juin 2006, environ 24% des personnes à traiter dans le monde recevaient un traitement antirétroviral. La couverture varie selon les Régions, allant de 5% en Afrique du Nord et au Moyen-Orient et 13 % en Europe orientale et en Asie centrale à 75% en Amérique latine et dans les Caraïbes.
Soixante-trois pour-cent des personnes placées sous antirétroviraux dans les pays à faible et moyen revenus aujourd’hui sont africaines, contre 25% fin 2003. Bien que l’Afrique subsaharienne compte le plus grand nombre de personnes en traitement, et arrive au deuxième rang pour la couverture thérapeutique, la Région représente encore 70% des besoins de traitements mondiaux non satisfaits.
Accroître l’équité d’accès
S’agissant des efforts déployés pour assurer un accès équitable au traitement pour les personnes qui en ont besoin, le Dr De Cock a signalé des inégalités manifestes. Alors que, selon les estimations, 800.000 enfants de moins de 15 ans auraient besoin d’un traitement antirétroviral, on estime qu’ils ne seraient que 60.000 à 100.000 à en bénéficier. Une personne sur sept mourant d’une maladie liée au VIH dans le monde est un enfant de moins de 15 ans, phénomène largement dû à l’échec de l’extension des programmes de prévention de la transmission mère-enfant du VIH et de prévention de l’infection à VIH et les jeunes femmes, a fait observer le Dr De Cock.
Malgré les succès remportés par des pays comme le Brésil, la Thaïlande et le Botswana, environ 6% seulement des femmes enceintes VIH-positives dans le monde bénéficient actuellement d’une prophylaxie antirétrovirale susceptible de prévenir la transmission du VIH pendant l’accouchement. Par contre, les cas pédiatriques d’infections VIH ont été pratiquement éliminés dans les pays industrialisés.
Des mortalités intolérables
Les personnes qui ont contracté le VIH par injection de drogue par voie intraveineuse ne bénéficient pas non plus d’un accès équitable au traitement. En Europe orientale et en Asie centrale, les toxicomanes par injection, dont la majorité sont des hommes, représentent plus de 70% des personnes infectées par le VIH, mais un quart seulement d’entre eux sont en traitement.
Le Dr De Cock a poursuivi : "Un taux de mortalité trois fois et demi supérieur après un an de traitement chez les personnes infectées par le VIH dans les pays pauvres par rapport aux Européens ou aux Américains du Nord ne doit pas être considéré comme tolérable et nous devons nous engager à changer cet état de chose. Ces priorités ne découlent pas d’un nouveau constat plus radical, mais exigent effectivement un engagement accru si l’on veut sauver des vies."
Vers l’instauration de l’accès universel
Regardant vers l’avenir, le Dr De Cock a défini cinq orientations stratégiques, chacune représentant un domaine critique dans lequel le secteur de la santé doit jouer un rôle directeur si les pays veulent progresser vers l’accès universel, et sur lequel l’OMS axera son assistance technique. Ces orientations sont les suivantes :
o développer le dépistage du VIH et le conseil ;
o accroître au maximum les possibilités de prévention en milieu médicalisé ;
o accroître l’accès au traitement et aux soins ;
o renforcer les systèmes de santé ;
o investir dans l’information stratégique.
Tout en soulignant que prévention, traitement et soins sont indissociablement liés, le Dr De Cock a appelé à mettre davantage l’accent sur les efforts de prévention là où la transmission du VIH est la plus forte. Il a également insisté sur la nécessité de se fonder sur des critères scientifiques lorsqu’il s’agit de déterminer l’efficacité des mesures de prévention.
Passant en revue les enseignements tirés de l’Initiative "trois millions d’ici 2005", qui avait pour but de développer rapidement l’accès au traitement du VIH, le Dr De Cock a cité la fragilité des systèmes de santé - qu’il s’agisse des ressources humaines, des infrastructures, des moyens de laboratoire, des systèmes d’achat et d’approvisionnement ou de la gestion financière - comme étant le principal obstacle à l’élargissement des services anti-VIH et a appelé à accroître le rang de priorité politique accordé au renforcement des systèmes de santé au niveau mondial. Le Dr De Cock a également cité la mise à disposition d’informations stratégiques fiables, y compris en ce qui concerne l’épidémiologie et la surveillance, le suivi et l’évaluation et la recherche opérationnelle comme essentielle à la surveillance des progrès sur la voie de l’instauration de l’accès universel.
Notant qu’environ 10% seulement des personnes vivant avec le VIH en Afrique subsaharienne connaissent leur statut par rapport au VIH, le Dr De Cock a ajouté que l’OMS s’employait avec l’ONUSIDA à évaluer comment les pays mettaient en oeuvre le dépistage du VIH et le conseil. Un processus de consultation est en cours afin d’élaborer des lignes directrices opérationnelles pour aider les pays à élargir l’accès aux services de dépistage et de conseil assurés par les dispensateurs de soins de santé, afin d’accroître le recours au traitement et à la prévention, en particulier dans les pays à forte prévalence. Les lignes directrices seront publiées dans le courant de l’année.
(Sources OMS)
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