
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
Opération “Testing Day” de RIVE
30 août 2007
Comme chaque année depuis 2004, l’association RIVE, en partenariat avec le CHD Félix Guyon, proposait hier aux passants de la rue Maréchal Leclerc à Saint-Denis un dépistage gratuit et anonyme du VIH/SIDA et de l’hépatite C. Une action de prévention de proximité qui attire de plus en plus de monde.
Avant même que le stand ne soit opérationnel pour 9 heures, déjà des personnes attendaient pour se faire tester. La communication de l’opération dans la presse écrite, sur les ondes radios mais aussi aux journaux télévisés de midi a semble-t-il favorisé la réussite de ce “Testing Day” 2007.
16 nouveaux cas déclarés de VIH depuis le début de l’année
L’équipe de l’association (médecins, psychologues, infirmières, secrétaires et bénévoles) est aussi allée à la rencontre des passants pour leur proposer le dépistage. Une action nécessaire et fructueuse qui permet également de nouer le dialogue, de répondre aux questions sur une maladie qui tend à se banaliser en dépit des ravages qu’elle occasionne. Selon le rapport 2006 de l’ONUSIDA, 39,5 millions de personnes vivent avec le SIDA et près de 3 millions ont succombé à la maladie l’année dernière. En 2006 toujours, mais à La Réunion cette fois, ce sont 620 patients suivis, et depuis le début 2007, 16 nouveaux cas déclarés dont 2 arrivés au stade SIDA. D’où la nécessité de rappeler encore et toujours l’intérêt du dépistage pour détecter le virus avant qu’il n’ait commencé à agir sur les défenses immunitaires, avant que le porteur n’ait pu contaminer d’autres personnes sans le savoir. Rappelons que le VIH/SIDA peut rester présent dans l’organisme plus de 10 ans avant de se déclarer ! Dans la tente couverte qui jouxte le stand d’information ou brochures informatives, des contraceptifs sont à la disposition du public. Le docteur Catherine Gaud, Présidente de RIVE, enregistre les demandes qui se succèdent sans discontinuer depuis le matin.
Il est 16 heures. Simone, chargée de communication de RIVE depuis 5 ans, nous explique qu’il y a tellement de monde qu’il a fallu mobiliser une autre équipe d’infirmiers en plus des deux déjà en place. Au début de l’opération, en 2004, « on se disait que les gens n’osaient pas à cause des tabous, de la discrimination, de la peur d’être vus au sortir de la tente, explique-t-il. Puis, chaque année, c’est allé de mieux en mieux ».
« Ce serait bien de faire ça au collège »
En 2006, la journée de dépistage du 29 novembre avait déjà permis à 183 personnes de se faire dépister. Cette année, le docteur Gaud a dû retourner à l’hôpital pour reprendre un stock de tubes de prélèvements de sang, car à près de 17 heures, des personnes souhaitaient encore subir les tests dont les résultats seront disponibles dès lundi au service d’Immunologie du CHD. Devant la tente, on retrouve Mirella, 35 ans, accompagnée de sa fille Cindy, 15 ans. Comme on le lui avait conseillé lors de son précédent test l’année dernière à l’hôpital, cette maman renouvelle l’opération, à titre préventif. Sa fille qui n’a pas encore de rapports sexuels ne fera pas le test, même pour l’hépatite. « Je pense que ce serait bien, comme le dit ma fille, de faire ça au collège, explique Mirella. Moi, je suis complice avec elle, je lui ai déjà expliqué beaucoup de chose, et elle sait que le moment venu, elle pourra m’en parler, compter sur moi pour prendre les dispositions nécessaires. Mais ce n’est pas le cas dans toutes les familles. Il y a bien des séances d’information dans les collèges, mais je trouve dommage que les parents pensent que dès que l’on aborde la question de la sexualité, c’est comme si on cherchait à inciter leurs enfants à passer à l’acte. Ils n’ont pas besoin de nous pour ça ! Mais c’est comme ça ici, je trouve ça dommage, car c’est notre rôle de les mettre en garde ».
Des jeunes mais aussi des moins jeunes ont subi le dépistage hier. Une dame de 72 ans, moins pudique sur son âge que sur son prénom, a entendu parler de l’opération au journal télévisé de midi, et « comme c’était sur mon chemin, je suis venue. Ces maladies peuvent rester longtemps en nous avant de se déclarer. Peut-être que j’ai l’hépatite alors autant que je le sache pour pouvoir me soigner, estime-t-elle tout naturellement. A tous âges, il faut prévenir, non ? ». Quand la sagesse parle, il n’y a rien à ajouter.
« Il faut réfléchir à la politique de dépistage en France »
Juste le mot à la volée, entre deux demandes, de Catherine Gaud qui conclue cette journée en rappelant que 30% des cas diagnostiqués à La Réunion le sont au stade SIDA, donc « beaucoup s’ignorent encore », d’où l’intérêt de faire le test. Et également que cette action de proximité qui se décline sur deux journées (un autre “Testing Day” est organisé le 1er décembre pour la Journée mondiale de lutte contre le SIDA) correspond à 20% de l’activité de dépistage classique en hôpital sur toute l’année. Ce qui fait dire au docteur Gaud qu’« il faut réfléchir à la politique de dépistage en France ».
Stéphanie Longeras
Pourquoi l’hépatite C ?
D’abord parce que le test est remboursé à 100%, ce qui permet un dépistage gratuit et anonyme qui n’est pas possible par exemple pour l’hépatite B, payant. De plus, RIVE a dernièrement lancé une campagne d’information sur ce virus mal connu qui se transmet par le sang et non par relation sexuelle. Aucun chiffre n’est disponible à La Réunion quant au nombre de porteurs de la maladie, qui peut rester 20 à 30 ans présente dans l’organisme avant de se déclarer. « On n’a pas de chiffre, mais on sait, précise Simone, que rien qu’au niveau du dépistage, il y a 3 fois plus de résultats positifs pour l’hépatite C que pour le VIH/SIDA » ! Là encore, le dépistage s’impose, et se propose donc.
S. L.
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