Pour en finir avec les benzo, une cure thermale ?

4 octobre 2013

Selon une étude menée par l’Association française pour la Recherche thermale (Afreth), certaines cures pourraient favoriser le sevrage des benzodiazépines. En plus des soins thermaux traditionnels, 70 curistes “accrocs” à ces médicaments se sont vus proposer des séances éducatives. Les résultats paraissent probants.

(photo phovoir)

Selon l’Afreth, « plus de 50% des patients traités sont exposés (aux benzodiazépines) pendant plus de deux ans consécutifs ». L’Agence nationale de Sécurité des Médicaments et des Produits de Santé (ANSM) pourtant recommande que le traitement soit le plus court possible, aligné sur les durées préconisées dans le cadre de l’Autorisation de mise sur le marché (AMM).

Dépendance, chutes, troubles de la mémoire et du comportement… La liste des risques liés à l’utilisation de ces psychotropes ne cesse de s’allonger. Comme le souligne l’ANSM, « c’est un véritable problème de santé publique ». D’où l’intérêt de disposer de programmes de sevrage efficaces.

L’Afreth a donc lancé l’étude SPECTh pour “Sevrage de Psychotropes par Education psychothérapeutique en Cure Thermale”. Menée par le Dr Olivier Dubois, médecin thermal, elle a consisté à proposer à 70 patients, suivis ensuite pendant 6 mois, un programme original. Ce dernier comportait des soins de balnéothérapie, un suivi médical et psychothérapique ainsi que des ateliers psycho-éducatifs. La cure a duré 15 jours. A noter que 80% des participants prenaient des benzodiazépines depuis au moins 3 ans et de manière continue. Les résultats paraissent plutôt positifs. Six mois après la cure, les auteurs ont observé que 43% des patients avaient arrêté ces médicaments. Chez seulement 17% des curistes, aucun effet n’a été relevé.

 ©Agence de Presse Destination Santé-2013


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