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Pour le blanchiment des dents, évitez les ultraviolets !

10 février 2009

Vous êtes tenté(e) par un sourire à la Tom Cruise ? Qui ne le serait pas… Toutefois, ne succombez pas trop vite à la tentation du blanchiment des dents. Des médecins norvégiens alertent sur les risques associés à une technique censée blanchir les quenottes, reposant sur l’utilisation du rayonnement ultraviolet (UV).

Dans son article, le Dr Ellen Bruzell du Nordic Institute of Dental Materials (Oslo) souligne que ce procédé endommage, en fait, la paroi dentaire. Elle a en effet relevé « un nombre plus important de lésions sur des dents blanchies par ultraviolets que sur les autres. Or, ces lésions rendent l’émail plus vulnérable ».

Ce n’est pas tout. Les ultraviolets — bien qu’ils soient supposés viser exclusivement les dents — agresseraient aussi la peau du visage et les yeux. « C’est un peu comme si vous preniez un bain de soleil (sans protection, n.d.l.r.) au beau milieu d’un après-midi d’été à Hyde Park » — le parc le plus emblématique de Londres, n.d.l.r. — commente la Royal Society of Chemistr. Ses représentants n’y vont pas par quatre chemins. « Le blanchiment des dents par ultraviolets n’est pas seulement une arnaque. Il représente aussi un danger pour la peau et les yeux », résument-ils.

Comptez plutôt sur votre dentiste

Si vous êtes déterminé malgré tout, demandez conseil à votre dentiste ! Il saura diagnostiquer la cause des taches présentes sur vos dents et vous conseillera sur la marche à suivre. Gels à appliquer au pinceau, bandelettes, gouttières… les techniques de blanchiment ne manquent pas. Sans parler bien sûr des très controversés ultraviolets…

Dans tous ces procédés, l’agent blanchisseur est le peroxyde d’hydrogène. Ce produit à base d’hydrogène et d’oxygène est très utilisé… dans les industries du papier et le textile. Sans surprise, il est d’autant plus efficace qu’il est utilisé en grandes quantités…

Il y a pourtant une concentration à ne pas dépasser. Le Comité scientifique des produits de consommation (CSPC) auprès de l’Union européenne est très clair sur le sujet. « L’utilisation de dentifrices, de bains de bouche et de produits de blanchiment des dents contenant jusqu’à 0,1% de peroxyde d’hydrogène ne présente aucun risque pour la santé du consommateur ».

En revanche, « l’utilisation de produits de blanchiment contenant entre 0,1% et 6% de peroxyde d’hydrogène peut comporter des risques ». Et ces derniers s’élèvent « à mesure qu’augmente la concentration en peroxyde d’hydrogène et la fréquence d’utilisation ». Ainsi, en 1999, une équipe canadienne a-t-elle montré chez l’animal que cette substance pouvait favoriser certains cancers de la cavité buccale. Et le CSPC d’ajouter qu’« au-delà de certains taux d’exposition, des effets sur le poids corporel, le sang et certains organes » ont été constatés. Autant de bonnes raisons pour solliciter l’avis d’un professionnel, non ?


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