Prématurité : des parents en quête d’information

19 novembre 2012

Chaque année en France, environ 60.000 bébés naissent prématurés. Pratiquement un sur cinq, étant né entre 22 semaines et 32 semaines d’aménorrhée, est-ce que l’on appelle un « grand prématuré ». Or, selon une étude publiée pour la Journée mondiale de la prématurité, les parents n’ont pas toujours conscience de la fragilité de ces petits.

(photo Steve Lovegrove - Fotolia)

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) donne une définition très précise de la prématurité. Tout enfant né avant le terme de 37 semaines révolues d’aménorrhée (absence de règles) est considéré comme prématuré. Les grands prématurés, eux, sont nés avant 32 semaines d’aménorrhée. Distinguons aussi deux types de prématurité. La prématurité spontanée, par déclenchement précoce du travail dès le cinquième ou sixième mois de grossesse. Et la prématurité iatrogène ou induite, provoquée par les professionnels de la santé lorsque l’état de la mère ou du fœtus l’exige.

Plus la prématurité est importante, plus le nourrisson sera fragile. Un enfant né trop tôt est d’autant plus fragile que la prématurité est importante. Selon le Dr Xavier Carbonell-Estrany (Barcelone), président de l’Association mondiale de Médecine périnatale, « durant les premiers jours de sa vie, l’enfant est particulièrement exposé aux risques d’infections respiratoires, du fait de l’immaturité de ses poumons ». Or, selon une enquête internationale soutenue par la European Foundation for the Care of Newborn Infants et conduite dans 19 pays (dont la France), les parents connaissent mal les conséquences de la prématurité.

Plus d’arrêts de travail

Au total, 1.949 parents — d’enfants prématurés ou nés à terme — et futurs parents ont été interrogés. Résultats, seule la moitié des pères et des mères de bébés nés trop tôt avait conscience du lien entre prématurité et infections respiratoires. Pire, un quart seulement savait que le risque d’infection augmente avec le nombre de visiteurs à la maison… Les parents d’enfants prématurés ont également affirmé ressentir de la peur (dans 44% des cas contre 28% chez les parents de petits nés à terme), de la culpabilité (25% contre 10%), voire un sentiment d’impuissance (29% contre 13%).

D’ailleurs, 3 parents sur 10 ont vu leur bébé souffrir d’infections respiratoires sévères (contre 12% chez les bébés nés à terme). Avec pour conséquences un allongement de la durée d’hospitalisation et donc des arrêts de travail pour les parents. En effet, les mamans de prémas posent en moyenne plus de jours d’arrêt de travail que les autres : 17,6 contre 12,5.

D’une manière générale, les parents (62%) sont en attente de réponses. En France, le site www.bebeprema.fr/ « le site qui parle des bébés nés (un peu) trop tôt ! » — permet aux parents de trouver une multitude d’informations sur le parcours du bébé, depuis l’accouchement jusqu’à son retour à la maison.

©Agence de Presse Destination Santé-2012


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