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Premier bilan pour la “pilule naturelle”

27 mai 2010

Baisse des effets secondaires, meilleure adaptation à chaque patiente, possibilité de recourir à des doses toujours plus faibles… En près de 50 ans, la contraception orale n’a cessé de progresser. En septembre 2009, une pilule à l’estrogène naturel a même fait son apparition. A la différence des autres contraceptifs oraux, elle ne contient plus d’éthinylestradiol, mais un autre estrogène, de l’estradiol, identique à l’hormone naturellement présente dans le corps de la femme. Aujourd’hui, en France, 60.000 femmes utilisent cette contraception. Après quelques mois d’utilisation, un premier bilan a été présenté en mars 2010, dans le cadre du congrès du MEDEC (congrès de médecine générale) à Paris.

« Nous pouvons affirmer que Qlaira® — c’est le nom de ce contraceptif, n.d.l.r — exerce un effet bénéfique sur le bilan lipidique et surtout, sur le plan cardiovasculaire. En effet, elle augmente le taux de HDL-cholestérol, le “bon” cholestérol. Elle s’avère également moins délétère sur les marqueurs de la coagulation, ce qui permet de penser que le risque de phlébite pourrait être moindre », indique le Dr Brigitte Letombe, présidente de la Fédération nationale des Collèges de Gynécologie médicale (FNCGM). Elle précise aussi, que « cette pilule est bien une méthode de contraception de première intention. Elle n’est donc pas seulement destinée aux patientes “à risque”. Enfin, dans la majorité des cas, elle provoque des règles de plus faible intensité et dans 20% des cas, une absence totale de règles, recherchée aujourd’hui par de plus en plus de femmes ».

En attendant des données cliniques qui vont confirmer ces premiers résultats, les précautions d’emploi et les contre- indications, sont les mêmes que pour un contraceptif à l’éthinylestradiol. Enfin et comme pour toutes les pilules, tabac et pilule ne font pas bon ménage, en particulier après 35 ans.


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