Questions à Eric Wagner, kinésithérapeute au Port

’Prendre aussi en compte l’aspect psychologique’

24 juillet 2006

Pensez-vous que le déremboursement des fluidifiants bronchiques peut conduire à l’augmentation de prescription de massages expectorants chez le kinésithérapeute ?

- Je n’ai pas d’avis particulier sur la notion de médicaments. Par ma pratique quotidienne, je sais que l’on reçoit les traitements bronchiques comme toujours en période de pic épidémique. Je n’ai pas le sentiment qu’actuellement je reçoive plus de patients. Il y a quelques années, la première intention de traitement était de se tourner vers nous. Aujourd’hui, c’est souvent en bout de course, au stade des bronchiolites que l’on traite. Ce que je peux dire, c’est que quand on a une bronchiolite ou une toux grasse, on a beau être évacué, si l’on peut fluidifier c’est mieux. Cela demande un travail en équipe, qu’un ensemble de choses soit mis en route.

Ces fluidifiants ont donc leur utilité ?


- Je ne suis pas sûr que chez les tous petits, on puisse parler d’effet placebo. Pour tout type de soin, on peut avoir des doutes, mais il est important de prendre aussi en compte l’aspect psychologique, de créer un environnement plus apte à rassurer les parents et les enfants. Je retiens cet aspect de la prise en compte psychologique qui est très important.

Est que ces déremboursements concernent des traitements que vous utilisez ?


- Je ne peux répondre avec précision, car on a l’habitude de travailler avec nos propres produits, mais l’on doit très certainement retrouver des pommades. Dans le cas de blessures musculaires, je constate qu’avant les malades venaient avec leurs pommades, aujourd’hui, ce n’est plus le cas. Je ne questionne pas vraiment les gens à ce sujet, mais cela dépend aussi de l’environnement dans lequel on exerce. On peut trouver des informations si l’on va les chercher à la source, mais nos journées sont déjà bien pleines.

S. L.


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